Oui, la poisse phénoménale du groupe a quelque chose d'assez hallucinant. Comme l'a récemment dit Phil May : « le secret du succès des Pretty Things est leur capacité surhumaine à passer à côté du succès »

Management foireux, line-up instable, promotion insuffisante, voire bourdes de production terribles (la première édition de
Cross Talk avait les deux faces identiques, le temps qu'ils réalisent ça, le mal était fait), c'est un peu un best of de toutes les raisons possibles qu'a un groupe d'échouer.
Pour les albums qui te manquent, je ne peux parler que de ceux que j'ai moi-même écoutés (donc
exeunt Freeway Madness, les trucs obscurs sortis dans les Eighties et les deux derniers) :
→ Si tu as aimé le premier (personnellement, je trouve qu'il manque vraiment d'identité), le second,
Get the Picture?, est dans la même veine, mais en plus intéressant, avec des compositions originales qui commencent à détonner (
vidéo d’époque).
→ Si
London Live Torpedo ne t’a pas convaincu d'acheter
Silk Torpedo, alors j’ajouterai que
Joey est l’une des plus belles chansons qu’ait jamais sorti le groupe. Le reste n'est pas moins intéressant, il n'y a pas un seul mauvais titre.
→ Le successeur de
Silk Torpedo,
Savage Eye, m'a moins convaincu, mais il faudrait que je l'écoute plus en détail.
→ Si le courant punk/new wave ne te donne pas des boutons,
Cross Talk est très goûteux aussi : les Pretty Things ont su se mettre à la page avec une adresse remarquable (la façon dont May imite Sting sur
No Future est terrible).
→ Enfin,
Resurrection, leur enregistrement live de
S.F. Sorrow en 98, est intéressant : ils ont vieilli, c'est incontestable, mais ils balancent encore pas mal. La présence de Gilmour sur plusieurs titres (
exemple) devrait convaincre n'importe quel floydien d'y jeter une oreille.