Pistes d'analyses de la discographie de Pink Floyd

Démarré par Phegos21, 15 Septembre 2014 à 19:48

|

The Dark Wall

Blue B ? J'ai un compte avec les droits du wiki et tout, mais c'est sous le nom The Dark Fan Of The Moon. Comment je fais pour changer ce nom en The Dark Wall ?

The Dark Wall

Génial ! Quelle repartie !
Non seulement je suis pas noir
et en plus t'es raciste

Bravo !

The Dark Wall

Mais... t'as vraiment envie d'aller en taule ?

Blue-Berry

J'ai enlevé les messages de Louis Filou.
Pour répondre à ta question, je ne sais pas trop. As-tu essayé d'ouvrir ton profil Dark Fan en modifiant ton pseudo ? Je suppose que oui...
Faut demander à manu...
I would have liked to be this
jewish
canadian
poet
who sings Love and its meanders so well.
But by this time I would be dead,
And I would never have
met,
known,
and, above all, loved
You.
So too bad if I'm not this
jewish,
canadian,
poet
It's all right.

Phegos21

Bon après un petit passage à vide sur les analyses (je crois d'ailleurs que je vais momentanément changé d'album parce que là la communication je crois que je vais en avoir plein le cul), voici l'ébauche de Wearing The Inside Out :

Ouverture sur une mélodie blues dominé par un saxophone.
« From morning to night I stayed out of sight » le narrateur décrit sa situation, il se cache.

« Didn't recognise I'd become » Mais il a du mal à se faire à cette situation, il subit une sorte de malaise.

« No more than alive I'd barely survive » le narrateur se laisse vivre dans la solitude, il ne fait rien et voit qu'il ne peut tenir ce rythme.

« In a word, overrun » le narrateur résume ce qu'il vient de dire en signifiant qu'il se sent vieux et ne peut plus avoir un rythme de vie normal.


« Won't hear a sound / He's curled into the corner » le narrateur ne fait plus de bruits, il n'existe plus à ses yeux. Il se voit déjà mort. L'écho explique à quel point le narrateur vit dans un espace fermé et trop petit.

« From my mouth / But still the screen is flickering » le narrateur ne parle plus du tout. L'écho met l'accent sur la perte de repères du narrateur.

« I've spent too long / With an endless stream of garbage to » il y a eu un excès de la part du narrateur. L'écho appuie l'idée sur le fait que le narrateur a subit continuellement de mauvaises choses (pas forcément de la douleur mais par exemple des calomnies ou de cet acabit).

« On the inside out / curse the place » l'excès est apparemment la trop grande ouverture des sentiments du narrateur. L'écho exprime à ce moment le dégoût envers le monde dans lequel il vit.

« My skin is cold / In a sea of random images » le narrateur est devenu froid dans son rapport avec les autres. L'écho insiste sur le manque d'attention du narrateur sur son environnement, les images ne sont plus nettes.

« To the human touch / The self-destructing animal » cf au-dessus. L'écho montre l'agonie lente du narrateur à rejeter son monde et à s'enfermer.

« This bleeding heart's / Waiting for the waves to break » accentuation de l'idée d'agonie avec le coueur saignant. L'écho décrit l'état d'esprit du narrateur, il veut être au calme.

« Not beating much » arrêt du cœur, c'est la fin de l'agonie, la libération, le calme attendu.


« I murmured a vow of silence and now » référence aux vœux de silence prononcés par certaines communautés de nones qui s'obligent à ne plus pratiquer la parole.

« I don't even hear when I think aloud » le narrateur est dans son monde, il ne peut plus recevoir les signaux envoyés par ce qui l'entoure.

« Extinguished by light I turn on the night » jeu sur l'inversion entre la nuit et la lumière : normalement la nuit est source de « dépression » ou du moins l'image du malheur. Mais ici le narrateur se cache de la lumière du monde.

« Wear its darkness with an empty smile » le narrateur est vidé de son énergie, les ténèbres l'entourent. Le « sourire vide » n'est qu'une façade pour le monde entourant le narrateur pour qu'il le laisse tranquille.

Changement de thème plus « épique « (faudrait trouver un autre mot)

« I'm creeping back to life »  Le narrateur tente de refaire surface avec ce qui lui reste de ses forces.

« My nervous system all awry » le narrateur est traumatisé par son expérience, il lui reste de lourdes sequelles.

« I'm wearing the inside out » Le narrateur tente de reprendre contact avec la réalité et le monde qui l'entoure.

Partie instrumentale pour donner l'impression que le temps a passé (une espèce d'ellipse temporelle)

« Look at him now » une tierce personne reprend la parole en désignant le narrateur.

« He's paler somehow » Le narrateur a été affaibli durant son isolation et il en garde toujours des traces.

« But he's coming round » Mais dans l'ensemble le narrateur se remet petit à petit.

« He's starting to choke » Le narrateur n'a pas « réussi » à se couper du monde.

« It's been so long since he spoke » La tierce explique que le narrateur a longtemps persévéré dans cette tentative (à noter l'allitération en « s »).

« Well he can have the words right from my mouth » Cette isolation semble avoir « assoiffé » le narrateur de communication, à tel point qu'il peut comprendre un message par tous les moyens (y compris celui de lire sur les lèvres).


« And with these words I can see » Le narrateur reprend la parole. Ici on a un jeu sur les sens (les sons des mots permettent au narrateur de voir).

« Clear through the clouds that covered me » Le narrateur, grâce à la communication, peut se sortir de ses ténèbres (décrits plus haut).

« Just give it time then speak my name » Le narrateur demande encore un peu de temps pour reprendre des forces, puis il veut qu'on parle avec lui.

« Now we can hear ourselves again » Le narrateur est maintenant ouvert au monde et cesse de sombrer.


« I'm holding out / He's standing on the threshold » Malgré ses progrès le narrateur est toujours en proie de sa dépression, mais il n'y cède pas. Cette fois-ci l'écho le place devant une porte : le narrateur a le choix de l'ouvrir (et donc s'ouvrir au monde) ou de rester enfermé.

« For the day / Caught in fiery anger » Insistance sur l'instabilité du narrateur. L'écho lui prête un esprit de revanche.

« When all the clouds / And hurled into the furnace he'll » Le narrateur désigne ses ténèbres. L'écho indique qu'il a choisi d'ouvrir la porte et d'affronter la réalité (qui apparaît ici à l'image d'un enfer).

« Have blown away / curse the place » Le narrateur est donc capable de supporter une journée de plus lorsqu'il a réussi à chasser ses ténèbres.

L'écho (qui se réfère au deuxième couplet) indique l'état d'esprit du narrateur mais cette fois-ci celui-ci n'est pas dégouté mais veut affronter ce monde qui a tenté de le détruire.

« I'm with you now / He's torn in all directions » (remarque Gilmour insiste plus sur ces paroles) le narrateur affirme être dans le monde réel avec son ami. L'écho dit que celui-ci se bat sur tous les fronts ou il rappelle que le narrateur a toujours des séquelles de son isolation.

« Can speak your name / And still the screen is flickering » Le narrateur continue de progresser dans son retour à une vie normale, mais l'écho insiste sur le traumatisme subit par le narrateur.

« Now we can hear / Waiting for the flames to break » 

« Ourselves again » Le narrateur est maintenant capable de faire face au monde jusqu'à ce que (dixit l'écho) la mort le retire de ce monde.

Idée générale :
Cette chanson est l'histoire d'un homme subissant une forte dépression (on n'en connaît pas vraiment la cause) qui entraîne un repli plus que pathologique sur lui-même. Mais il réussit à s'en sortir (on ne sait pas vraiment comment) et grâce à l'aide d'un ami, il tente de retrouver une vie normale.


NB : cette analyse m'a pris beaucoup de temps mais je crains qu'elle ne présente de vraies lacunes et je vous saurais gré de me les indiquer si vous les voyez.
Ce sont toujours les mauvaises nouvelles qui arrivent en premier... Je ne suis jamais en retard


Wulfnoth

« He's curled into the corner
But still the screen is flickering
With an endless stream of garbage to
curse the place
In a sea of random images »

C'est très watersien, tout ça !

C'est facile quand tu es gros au Japon.

Phegos21

effectivement ce serait bien de le noter quelque part
Ce sont toujours les mauvaises nouvelles qui arrivent en premier... Je ne suis jamais en retard

Blue-Berry

J'attends ta version définitive pour la mettre sur le Oui-qui.
I would have liked to be this
jewish
canadian
poet
who sings Love and its meanders so well.
But by this time I would be dead,
And I would never have
met,
known,
and, above all, loved
You.
So too bad if I'm not this
jewish,
canadian,
poet
It's all right.

Phegos21

Alors BlueB je vais bientôt faire la version finale de Lost For Words, puis je ferai une autre ébauche avant de faire la version finale de Wearing The Inside Out.
En attendant voici l'ébauche de Welcome To The Machine :

Ouverture sur des bruits mécaniques, sacadés -> ambiance oppressante

« Welcome my son » ouverture d'un monologue s'adressant à un interlocuteur (qui ne parlera jamais), message de bienvenue avec une connotation un peu familière avec « mon fils ». L'orateur (à la voix mécanique) connaît son interlocuteur. Ceci étant dit, le mot « fils » montre que l'orateur se sent supérieur à son interlocuteur, il a un pouvoir (apparemment paternel) sur lui.

« Welcome to the machine » Répétition du message de bienvenue en précisant le « lieu », on peut en déduire que l'interlocuteur ne sait pas où il se trouve, il vient dans ce « lieu » pour la 1ère fois. Pour ce qui est du « lieu », pour l'instant nous n'avons pas (et nous n'aurons que peu) d'indices sur ce qu'il est. Waters a laissé des explications (recueillie sur cette page dans la partie Citations). Cependant le terme de « Machine » évoque un ensemble de mécanique et d'engrenages où tout est maîtrisé, prévu et a un rôle précis.

« Where have you been? It's alright, we know where you've been » Question rhétorique de l'orateur dont la réponse apporte beaucoup d'élément : l'orateur semble savoir où a été l'interlocuteur, par extension on peut penser qu'il sait même tout de lui. Le « it's alright » indique le peu d'importance pour l'orateur de ce qu'a fait l'interlocuteur, il le sait et semble peu préoccupé par ces actions.
« You've been in the pipeline, filling in time » Ici l'orateur indique que l'interlocuteur était dans un « pipeline » (que ce soit en ingénierie ou en sport, le pipeline désigne un conduit plus ou moins grand dans lequel on achemine des objets ou des personnes). Or le principe même d'un pipeline est d'acheminer des choses sans qu'elles ne puissent prendre un autre chemin, l'interlocuteur suivait donc un chemin tracé dans lequel il ne pouvait dévier. Ceci peut expliquer les raisons de la connaissance de l'orateur sur l'interlocuteur. Le « filling in time » semble n'indiquer seulement le fait que l'interlocuteur est resté très longtemps dans ce pipeline (il y est peut-être encore).

« Provided with toys and 'Scouting for Boys' » L'orateur appuie sur l'idée de la manipulation : on a donné un divertissement à l'interlocuteur et il a eu un comportement typique pour un enfant.

« You bought a guitar to punish your ma » Là encore un comportement typique : celui de l'adolescent se rebellant contre ses parents et faisant ce qu'il veut (Waters transpose ici sa propre situation : perte du père et intérêt pour la musique).

« And you didn't like school, and you know you're nobody's fool » Une fois de plus, comportement typique (qui aime l'école quand il est ado ?), mais cette fois-ci petite ironie de l'orateur qui insinue l'aveuglement de l'interlocuteur dans son sentiment de liberté causé par sa « rebellion » contre le système (ici celui de l'école).

« So welcome to the machine » Répétition du message de bienvenue qui sonne plus comme une apocalypse : une « levée du voile », une vérité est en train d'être dévoilée.

Partie instrumentale : cette partie donne l'impression que l'orateur dévoile toute la « machinerie » à l'interlocuteur, celui-ci découvre l'étendue (car cette partie est relativement longue) de l'influence de cette « machine ».

« Welcome my son » On répète le message de bienvenue qui sonne désormais comme une psalmodie, l'orateur a déjà fait cette présentation et il la refera bon nombre de fois. On est dans un cycle inébranlable, sans début ni fin.

« Welcome to the machine » La présentation est finie, l'interlocuteur sait très exactement ce qu'est la « machine ». Mais l'orateur a encore des choses a montré...

« What did you dream ? » Nouvelle question rhétorique portant sur les rêves du narrateur ( ?!).

« It's alright we told you what to dream » Et même réponse que dans le couplet précédent, à ceci près que l'orateur fait plus que savoir, il cause les rêves de l'interlocuteur. Ainsi la « machine » n'a pas qu'un impact sur l'attitude des gens (la manipulation physique des gens est faisable puisqu'il suffit d'entrainer les gens sur des choix qui n'en sont pas en jouant sur leur comportement et leurs réactions), elle a aussi un impact sur la psychologie. De ce fait, alors que la manipulation physique est détournable (une fois que l'on se rend compte de l'engrenage, il suffit de faire un sacrifice sur son comportement pour en échapper), la manipulation psychologique (si elle est bien faite) ne peut même pas être connue de celui qui la subit. Bref la « machine » a un pouvoir absolu sur l'interlocuteur qui n'a aucune échappatoire.

« You dreamed of a big star » L'orateur ainsi sait (et même induit l'interlocuteur) que l'interlocuteur veut devenir un grand musicien.

« He played a mean guitar » On ne va pas faire d'aparté sur cet autocritique qui pourrait prêter à rire du parolier (qui on le rappelle n'est autre que Waters). Mais ici aussi l'orateur sait non seulement les grandes lignes des espoirs de l'interlocuteur mais aussi le moindre détail de ses ambitions.

« He always ate in the steak bar » Ambition de richesse, typique et programmée par la machine, l'interlocteur est piégé et ne peut échapper à l'influence de l'orateur.

« He loved to drive in his Jaguar » Idem qu'au-dessus si ce n'est que l'orateur insiste sur la puissance de la machine qui peut affecter les sentiments.

« So welcome to the machine » Message de bienvenue quelque peu ironique puisqu'en réalité l'interlocuteur ne fait que découvrir qu'il a toujours fait partie de la machine et qu'il ne pourra jamais s'en échapper.
Instrumentale de fin qui semble triste, mélancolique, donne un côté irrévocable de la situation.

Idée Générale : On a donc ici une description d'un monde (quelque peu à la Matrix) contrôlé par une « machine ». Waters critique évidemment notre société en mettant sur la table la fameuse théorie du déterminisme (on est prédestiné et on a aucun mot à dire sur cette destinée). Ici on pourrait voir l'absence de liberté pour l'interlocuteur qui est incapable de se sortir de cette situation. L'orateur semble surpuissant, il monopolise la parole et même quand il s'adresse à l'interlocuteur, ce n'est que pour mieux le rabaisser à sa condition de manipulé.
Ce sont toujours les mauvaises nouvelles qui arrivent en premier... Je ne suis jamais en retard

Blue-Berry

Pas mal, Phégos.
Cela dit et en ce qui me concerne, je ne me sens pas supérieur à mon fils.
Ni à ma fille.
I would have liked to be this
jewish
canadian
poet
who sings Love and its meanders so well.
But by this time I would be dead,
And I would never have
met,
known,
and, above all, loved
You.
So too bad if I'm not this
jewish,
canadian,
poet
It's all right.

Phegos21

Le terme est peut-être mal choisi mais de fait la relation père-fils (/mère-fille) n'est, pendant longtemps, pas une relation d'égal à égal (c'est normal puisque les parents savent plus de choses)
Ce sont toujours les mauvaises nouvelles qui arrivent en premier... Je ne suis jamais en retard

Wulfnoth

Quelques idées en vrac, sans prétendre à une analyse en bonne et due forme :

– Même si la chanson ne s'adresse sans doute à personne en particulier, une lecture barrettienne serait-elle possible ? Dans mes vagues souvenirs, Barrett était pas mal séduit par le star system avant de se faire bouffer le cerveau (et même après, à l'époque où il tentait de lancer sa carrière solo), ça justifierait le « you dreamed of a big star ». Ça expliquerait aussi la « mean guitar » (pas l'instrument de prédilection de Roger, et Gilmour n'est pas vraiment ciblé de toute évidence).

– Le « pacte avec le diable » fait l'objet de deux chansons sur l'album : celle-ci et Have a Cigar. Simple déclinaison du même thème sur deux modes, brutal ici et bouffon sur l'autre ? Si Have a Cigar présente la signature du pacte et Welcome to the Machine le moment où le rideau tombe, pourquoi les avoir dans l'ordre inverse ? Simple décision commerciale ? (Have a Cigar est sortie en 45 tours, d'où peut-être son positionnement en début de face 2 sur l'album.) Peut-être que Welcome to the Machine offre simplement un meilleur contraste à la première partie de Shine On ?

– Quid de la vidéo réalisée par Gerald Scarfe ?
C'est facile quand tu es gros au Japon.

The Dark Wall

#93
Welcome To The Machine est sombre, lente avec des claviers. C'est vrai que Have A Cigar, après, ça serait pas terrible

Blue-Berry

Il y avait peut-être une question de timing, Welcome approchant les 10 mn et Have A Cigar ne dépassant guère 5 mn. Dans le contexte d'un 33 tours avec deux faces approchant les 23 mn, c'est plus équilibré ainsi.
Mais ça doit correspondre aussi à une volonté du groupe car sur scène, cet ordre était respecté scrupuleusement, à la différence de Animals par exemple, qui commençait par son avant-dernier morceau (Sheep).
I would have liked to be this
jewish
canadian
poet
who sings Love and its meanders so well.
But by this time I would be dead,
And I would never have
met,
known,
and, above all, loved
You.
So too bad if I'm not this
jewish,
canadian,
poet
It's all right.

Phegos21

Voici l'ébauche de Have A Cigar :

Ouverture sur une musique qui peut faire penser à une parodie de musique solennel.
« Come in here, dear boy, have a cigar » apostrophe du buisness man au leader, lui propose un cigar (geste habituel de courtoisie entre hommes riches qui permet de manifester sa sympathie).

« You're gonna go far, you're gonna fly high » promesse de politiciens, on retrouve l'écho du morceau précédent avec « you dreamed a big star ». Ainsi on peut constater l'effet de la Machine sur le monde réel. Le « you're gonna » répété deux fois accentue le sens de la réalisation proche. Le « fly high » est tout aussi intéressant puisqu'on peut y raccroché la légende d'Icare mais plus généralement le vieux rêve de l'homme de s'élever toujours plus haut.

« You're never gonna die, you're gonna make it if you try » Enchaînement avec un autre rêve de l'Homme : celui de ne jamais mourir. Ici on a bien une insistance sur la capacité du buisness man à faire miroiter les plus grands rêves et à flatter l'ambition de son interlocuteur qui ne nous est pas inconnu. Le buisness man rappelle quand même que pour réussir il faut tenter, passer à l'acte.

« They're gonna love you » Là aussi le buisness man joue avec l'ambition du leader mais aussi sur le besoin (que nous avons tous) d'être reconnu, d'être aimé.
« Well I've always had a deep respect » Le buisness man tente d'être amical avec le leader pour se le mettre dans la poche, il essaye de se mettre à son niveau.

« And I mean that most sincerely » Seul les gens qui doutent de la véracité de ce qu'ils disent ou de l'accord de leur interlocuteur, donc le buisness man est ou menteur, ou pas crédible si ce n'est les deux.

« The band is just fantastic » Il tente de faire croire qu'il a écouté la musique du groupe (ce qui est peu probable, les directeurs de maison disques sont rarement des fans de musique).

« That is really what I think » idem que « most sincerely »

« Oh by the way, which one's Pink? » Note d'humour très célèbre, le buisness man qui tente tellement de faire croire qu'il s'intéresse au groupe qu'il en devient ridicule.


« And did we tell you the name of the game, boy? » Le buisness man tente de faire rentrer le leader dans sa logique (qui suit plutôt des lois de marché)

« We call it Riding the Gravy Train » On pose les cartes sur la table, après avoir essayé de se mettre le leader dans la poche, le buisness man joue (plus ou moins) franc jeu avec lui afin qu'ils aient le même objectif ; s'en mettre plein les fouilles (vous jouez à Télémagouille ?)


« We're just knocked out » Le buisness man est surpris. C'est rare les directeurs prennent souvent des paris mais ont toujours le sentiment que ça va foirer, donc un buisness man surpris est un buisness man en pleine réussite.

« We heard about the sell out » Confirmation de la réussite qui touche le groupe.

« You gotta get an album out » Passage à un niveau supérieur pour le groupe. Les petits concerts c'est sympas mais la meilleurs source de revenus d'un groupe qui marche c'est les ventes d'un album.

« You owe it to the people » Le buisness man tente de convaincre le leader en cachant sa véritable motivation.

« We're so happy we can hardly count » Là aussi le personnage du buisness man devient grotesque dans sa caricature et montre bien que peu lui importe la musique tant que ça rapporte de l'argent.

« Everybody else is just green » Le « everybody » se rapporte aux autres maisons de disques qui voient qu'elles ont loupé une bonne affaire

« Have you seen the chart » Là encore ce sont des chiffres qui intéresse le buisness man.

« It's a helluva start » Le business man félicite le groupe tout en sous-entendant que ce n'est que le début, ils peuvent faire encore mieux et pour un bout de temps, là aussi il faut y voir une tentative de se mettre le groupe dans la poche en jouant sur son ego.

« It could be made into a monster » Le business man affirme que les choses peuvent encore s'améliorer.

« If we all pull together as a team » Le buisness man propose sa vision de l'affaire afin de la rendre plus prolifique. Evidemment ça fait sourire puisqu'à aucun moment il n'a montré des talents quelconques en musique.


« And did we tell you the name of the game, boy? » nouvelle injonction du business man au leader...

« We call it Riding the Gravy Train » ...pour lui faire comprendre que ce qui compte c'est l'argent.


Pour la conclusion je vous renvoie à l'interprétation déjà existante sur la page du wiki.
Ce sont toujours les mauvaises nouvelles qui arrivent en premier... Je ne suis jamais en retard

Dr Wu

"Welcome to the machine" et "Have a cigar" tournent plus ou moins autour du même thème, celui du business, de la pression des majors pour que les artistes sortent des disques régulièrement à dates définies, et ce en dépit de l'inspiration ou du temps de recherche nécessaire.
Pression telle que l'individu en arrive à perdre les pédales, sans arriver à se raccrocher à des choses rationnelles. C'est le vertige de l'après Dark Side.

"Wish you were here" aussi parle de ça, même s'il est souvent dédié à Barrett, Waters le rappelle encore une fois dans le dernier reportage sur Arte la semaine passée, Wish est sur la place de l'individu qui doit jouer son propre rôle ou toujours être spectateur ou le pantin d'un quelconque système.

Ce thème est l'épine dorsale de l'album, seul SOYCD est véritablement orienté sur Barrett. C'est aussi pour cela que les chansons Raving and Drooling et You gotta be crazy, alors en gestation, n'apparaitront que sur l'album suivant, car leur thème n'est pas le même.

RV

Phegos21

Tu as en grande parie raison, mais je pense que les angles d'attaquer de ce thème ne sont pas les mêmes. De plus si Welcome To The Machine fait apparaître un dispositif inébranlable sur les possibilités de l'individu, Have A Cigar est beaucoup plus léger, le Business man n'a pas du tout l'air omnipotent comme peut apparaître la Machine. Même si le Business man est le directeur, il ne semble pas avoir de contrôle absolu sur le leader puisqu'il est obligé de se le mettre dans la poche.

Donc oui les sujets sont les mêmes mais l'approche diffère énormément ce qui explique la possibilité de travailler séparément les morceaux.

Bon vu comme je suis parti je vais faire WYWH avant de faire autre chose. Par contre il est peu probable que je fasse SOYCD tout de suite après, je vais peut-être regarder d'autres morceaux "plus courts" et qui me prendront moins de temps à analyser.
Ce sont toujours les mauvaises nouvelles qui arrivent en premier... Je ne suis jamais en retard

Blue-Berry

"C'est rare les directeurs prennent souvent des paris mais ont toujours le sentiment que ça va foirer, donc un buisness man surpris est un buisness man en pleine réussite."
Cette phrase n'est pas claire. Peux-tu la reprendre ?
À part ça, j'attends ta version définitive pour la mettre dans le wiki.
Au passage, merci pour cet intéressant travail.
I would have liked to be this
jewish
canadian
poet
who sings Love and its meanders so well.
But by this time I would be dead,
And I would never have
met,
known,
and, above all, loved
You.
So too bad if I'm not this
jewish,
canadian,
poet
It's all right.

Phegos21

je crois que ma correction automatique a fait des siennes (ou alors c'est mon esprit qui était un peu ailleurs quand j'ai écrit cette phrase)  :sueur:

Je dois bien avouer que heureusement que je sais quel est le sens que j'ai voulu donner à cette phrase sinon je ne comprendrais pas plus que toi.
Je revois ça, merci de me l'indiquer.
Ce sont toujours les mauvaises nouvelles qui arrivent en premier... Je ne suis jamais en retard

|