Dark side est-il un album commercial ?

Démarré par bruno graphic, 24 Octobre 2012 à 09:22

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GilFrippMour

Citation de: Kermit le 29 Octobre 2012 à 09:37

La vérité n'est pas intéressante ? :hein: Comme c'est intéressant ...! :sueur:



Bien essayé, mais ce n'est pas la vérité.
Et tu dois penser que j'ai beaucoup de temps à perdre pour me demander de méditer sur des classements, qui ne sont en plus pas fixes, et encore moins exactes.
"Imagines-toi une œuvre si gigantesque que le monde entier s'y reflète"
" Si l'on savait comment Mahler nouait sa cravate, on apprendrait plus qu'en trois années de conservatoire"

Kermit

Lutter contre la mauvaise foi revient à vouloir boxer un édredon :euh: Tant pis, je t'aime bien quand même :D

Blue-Berry

"Suis celui qui cherche la Vérité, fuis celui qui l'a trouvée"
Méditez ça les p'tits jeunes...

Je suis assez d'accord avec le raisonnement d'Alistair. Aucun artiste, à moins d'être complètement cinglé (mais c'est justement ce qui en caractérise certains...) ne désire se manger un râteau en proposant son travail à la vente, et il met tout en oeuvre pour que le public lui fasse un bon accueil, voire plus si affinités. De là à faire ce que j'appellerais "faire la pute" pour être sûr de râtisser un max, il y a une sacrée marge. Mais entre cela et conserver sa pureté virginale d'artiste-créateur-libre-de-dire-et-faire-ce-qu'il-veut-car-il-méprise-le-système en refusant toute compromission, il y a tout un espace de manoeuvre qui permet certaines compromissions tout en préservant l'essentiel de la sincérité du propos. Je pense que cette sincérité est présente dans Dark Side. Mais la tendance à la dégoulinade, mentionnée par Alistair, n'est pas absente non plus. Avec Dark Side, on est assez loin des sculptures sonores telles que Set The Controls ou Echoes, on est sans conteste bien plus près d'un rock plus classique, et donc plus accessible, plus "facile". C'est sans doute pour ça que ce disque salué par le grand public et la critique comme un aboutissement le fut nettement moins par les fans plus anciens comme moi, et carrément décrié par ceux de la première heure. Le mot "commercial" revenait bien dans nos propos à son sujet à l'époque, je dois le reconnaitre.
I would have liked to be this
jewish
canadian
poet
who sings Love and its meanders so well.
But by this time I would be dead,
And I would never have
met,
known,
and, above all, loved
You.
So too bad if I'm not this
jewish,
canadian,
poet
It's all right.

GilFrippMour

Citation de: Kermit le 29 Octobre 2012 à 14:47
Lutter contre la mauvaise foi revient à vouloir boxer un édredon :euh: Tant pis, je t'aime bien quand même :D

Le jour où tu auras vraiment eu un aperçu significatif et exhaustif de ma mauvaise foi, tu feras de la lutte gréco-romaine avec ton édredon.

Citation de: Blue-Berry le 29 Octobre 2012 à 19:53

Aucun artiste, à moins d'être complètement cinglé (mais c'est justement ce qui en caractérise certains...) ne désire se manger un râteau en proposant son travail à la vente, et il met tout en oeuvre pour que le public lui fasse un bon accueil, voire plus si affinités.

Il y a un nombre d'artistes assez impressionnant qui mettent leur travail à disposition du public sans chercher à plaire, accrocher, faire du chiffre, impressionner ou je ne sais quoi.
L'art, quelque soit le domaine, ce n'est pas de la consommation.
Certains, même en "vendant" leurs créations (il y a à ce niveau beaucoup de manières de faire), les montrent de manière improbable, ou transparente, ou pas sérieuse, ou etc... . L'œuvre est là, mais elle n'est pas du tout accrocheuse. Si on ne fait pas très attention, que l'on ne l'observe pas en détail, on peut même ne pas s'apercevoir que c'est une œuvre d'art.

Et finalement, avec TDSOTM, on a plus à faire à de la conso à grande échelle. La mise en valeur du disque par une grosse promo, comme on la ferait pour une machine à café, en est un symptôme assez représentatif.
"Imagines-toi une œuvre si gigantesque que le monde entier s'y reflète"
" Si l'on savait comment Mahler nouait sa cravate, on apprendrait plus qu'en trois années de conservatoire"

DJ Eric

Citation de: Kermit le 29 Octobre 2012 à 10:40
Les 10 Albums les plus vendus de tous les temps dans le monde

1. Thriller – Michael Jackson – 108 millions d'exemplaires

Autre évaluation (un peu plus récente) :

Top 10 des albums les plus vendus dans le monde

1. Michael Jackson – Thriller (1982) : 65 millions
comment c'est possible ?
selon la rumeur, Gilmour et Waters ont décidé d'enterrer la hache Eugène de guerre
on ne connaît pas encore les réactions de Ricard Wrigt

ZeZapatiste

Ca dépend si ils comptent les ventes de singles ou pas, je suppose.
Let the sun shine in

bruno graphic

Tous les points de vue précédents sont fort intéressant, je trouve. Dark side, commercial ou pas, "vendu" ou pas...
Mais alors, concernant deux autres albums du groupe, est-ce la même chose ?
A momentery lapse of reason et The division bell sont ils des albums commerciaux ?
A l'écoute, on pourraît être tenté de le croire, dans le sens ou ils se sont contentés de faire du "Pink Floyd", diront certains. D'autres ajouteront que Gilmour & compagnie ont essayé mais qu'ils se sont lamentablement plantés !
Alors, commercial ou pas ?

roger keith

More et OBC sont ils commerciaux, vu qu'ils ont été commandé pour des films?

GilFrippMour

Citation de: roger keith le 30 Octobre 2012 à 12:23
More et OBC sont ils commerciaux, vu qu'ils ont été commandé pour des films?

Sans dire si ils sont ou non commerciaux, il faut garder à l'esprit que ce n'est pas le fait que l'album soit commandé qui le rendrait commercial, ce serait plus son hypothétique formatage par rapport aux attentes de ceux qui vont l'écouter.
"Imagines-toi une œuvre si gigantesque que le monde entier s'y reflète"
" Si l'on savait comment Mahler nouait sa cravate, on apprendrait plus qu'en trois années de conservatoire"

ZeZapatiste

C'est une "oeuvre de commande". On disait la même chose des tableaux demandés par l'Eglise ou les richtons à l'époque. Purement alimentaire, et pas vraiment de l'art...
Let the sun shine in

Kermit

#30
Citation de: bruno graphic le 30 Octobre 2012 à 09:14
Tous les points de vue précédents sont fort intéressant, je trouve.

Puisque, comme à "l'Ecole des fans", tout le monde a gagné à la fin ;), on pourrait maintenant se demander quels ont été les facteurs les plus décisifs qui ont permis à DSOTM d'être l'un des albums les plus vendus de l'histoire.

Parmi les plus évidents :

- la présence d'un tube imparable (critiquant le pouvoir de l'argent, bien dans l'air du temps au moment de sa sortie, avec des références à l'actualité de l'époque)

- la grosse promo menée par la maison de disques, particulièrement sur le marché US

- l'aura rapidement légendaire de l'album, savamment entretenue, album réputé comme le mieux enregistré de la musique pop (=> "la musique de l'an 2000" XD)

- ...

Blue-Berry

Citation de: ZeZapatiste le 30 Octobre 2012 à 20:46
C'est une "oeuvre de commande". On disait la même chose des tableaux demandés par l'Eglise ou les richtons à l'époque. Purement alimentaire, et pas vraiment de l'art...

"Pas vraiment de l'art" je te trouve très sévère. Le fait que sur une oeuvre de commande aient pesé des contraintes de la part du commanditaire n'altère en rien la qualité artistique de cette oeuvre. La contrainte peut même être un terreau très fertile pour une expression artistique quand elle n'écrase pas l'artiste. Je compare l'artiste à une orange : presse-la sur un presse-orange, il en sortira le meilleur du fruit, son jus. Passe-la sous un rouleau-compresseur, il n'en restera qu'une bouillie informe.
I would have liked to be this
jewish
canadian
poet
who sings Love and its meanders so well.
But by this time I would be dead,
And I would never have
met,
known,
and, above all, loved
You.
So too bad if I'm not this
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It's all right.

ZeZapatiste

J'ai utilisé le "on" collectif. Je ne m'inclus pas là-dedans, d'autant qu'au fond j'en ai un peu rien à foutre.
De plus le terme "oeuvre de commande" contient bien des degrés. D'ailleurs on connait bien les différences qu'il y a eu dans les collaborations entre Schroeder et Antonioni, ainsi que la différence dans le résultat final. Qui pourrait réciter de tête le nom du morceau de PF qui figure dans Zabriskie Point ? (ça aurait pu faire une bonne question pour les énigmes floydiennes tiens)
Let the sun shine in

Blue-Berry

M'sieur M'sieur ! Moi je sais !
Y'a 3 morceaux : "Heart Beat, Pig Meat", "Crumbling Land" et "Come In Number 51, Your Time Is Up" (reprise de Careful amputée de la fin retour au calme).
J'ai le 33t depuis 1974, un copain me l'avait dégotté lors d'un voyage à Paris, parce qu'à Roanne, nada.

Mais quand on écoute les autres morceaux composés pour ce film par PF, il y a quand même une indéniable qualité. "Red Queen", "Blues" ou les "Love Scene" sont de beaux moments de musique floydienne...
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roger keith

On trouve l'ost de Zabriskie Point neuf à la Fnac!

Blue-Berry

Ca veut dire quoi "ost" ? "Original Sound Track" ?
Ce serait alors l'album avec, outre les trois morceaux de PF, la Love Scene de Jerry Garcia ainsi que son Dark Star, et des morceaux plus ou moins country de divers artistes...
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roger keith


ZeZapatiste

Citation de: Blue-Berry le 06 Novembre 2012 à 19:09Ca veut dire quoi "ost" ? "Original Sound Track" ?
Ouais, c'est la version anglaise de BO.
Let the sun shine in

Blue-Berry

Citation de: roger keith le 06 Novembre 2012 à 20:10
Pour ça que je ne l'achète pas!
T'as pas besoin, tu trouves tous les morceaux, officiels et délaissés, dans des pirates.
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