Roger Waters : tournée The Wall 2010-2011

Démarré par PerfectSense, 01 Décembre 2009 à 09:10

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Kermit

Le point de vue d'un journaliste de Libération, évidemment plus critique que celui des fans seedfloydiens :

CitationRoger Waters refait le mur

Par ERIC AESCHIMANN

L'ex-Pink Floyd présente à Paris «The Wall», un spectacle emphatique.
Dans sa grande majorité, le public est masculin, blanc, populaire, la cinquantaine bedonnante. C'est une foule d'ex-adolescents des années 70 qui ont grandi la tête dans les nappes sonores du rock progressif - feulement de la guitare, harmonie tubulaire du synthétiseur, batterie enchaînant les «breaks» -, mais les pieds lourdement lestés au sol par la crise économique qui commençait. «J'ai vu Pink Floyd ici en 1977. C'était mon premier concert», raconte un Néerlandais venu en voisin, look de camionneur baba, collectionneur exalté de vinyles rares et de dédicaces. On est à Anvers, au point d'intersection de l'appauvrissement local et de la prospérité globale. Dans la salle, on peut sentir le désir de fidélité à la vieille utopie qui émanait des meilleurs morceaux de Pink Floyd : une musique mettant l'infini à portée de chacun.
Entamée l'année dernière, la tournée mondiale de The Wall par Roger Waters fait, ici comme ailleurs, stade comble. Les moyens déployés sont considérables : 85 millions de dollars, selon le Financial Times. Certes, l'homme, endurant mais arrogant, n'est pas le visage le plus riant de Pink Floyd. L'album-concept dont est tiré le spectacle n'en constitue pas non plus l'œuvre la plus marquante. Les puristes préfèrent les premiers albums, d'autres voient dans le classique Wish You Were Here l'aboutissement de la musique avec synthétiseur, Meddle a son club de fans, et l'on ne saurait trop recommander Ummagumma, oublié à tort. Moins inventif, The Wall (1979) fut pourtant un moment de vérité pour le groupe, marquant tout à la fois la prise de pouvoir de Roger Waters, le renoncement à l'esthétique cosmique et le retour en force des fantômes de la Seconde Guerre mondiale, véritable refoulé de cette génération.
Traumatisme. Roger Waters, 68 ans, entre en scène : T-shirt et jean noir, baskets blanches, ventre plat, légèrement voûté - mais il l'était déjà dans Pink Floyd à Pompéi. Il ressemble à Clint Eastwood, n'est pas une bête de scène, mais la scénographie est entièrement conçue autour de lui, de sa musique, de sa personne et du traumatisme qui a dominé sa vie. Sifflements, explosions, pétarade des feux d'artifice, bombardiers en ombre chinoise, projecteur d'hélicoptère braqué sur la foule, tout participe à l'évocation compulsive de son père, Eric Waters, soldat de sa Majesté mort en 1944 à Anzio, en Italie, dont la fiche signalétique est brusquement projetée en fond de décor. «Dead, you hear the falling bombs ?» chante Waters dans la superbe Goodbye Blue Sky.
The Wall raconte l'histoire de Pink. Son père est mort à la guerre, sa mère le surprotège, ses professeurs le tyrannisent, sa femme le déçoit et le trompe. Devenu rock star, il bâtit un mur autour de lui et se transforme en dictateur. Un récit grandiloquent, porte ouverte à tous les dérapages musicaux : chœurs d'enfants, orchestre symphonique, basse disco. Etrangement, en live, les traces de mauvais goût gênent moins. On prend à la rigolade les poupées géantes représentant le professeur, la mère et la femme, qui s'agitent dans les airs comme pour un défilé de corso fleuri. Et quand une cohorte d'enfants (à Paris, ils viendront d'Aulnay-sous-Bois) se déhanche sur «Hey, teachers, leave the kids alone», pas toujours en rythme mais avec une présence incroyable, on est bouleversé.
Les photos de victimes de la folie humaine se succèdent en fond de décor : un enfant irakien, une victime du 11 Septembre, un soldat de la Wehrmacht, une Iranienne. Des mains invisibles empilent les briques géantes. Le mur monte, devient un gigantesque écran où les images déferlent. Au début de la reprise de Another Brick in the Wall, les coups portés par le tandem basse-batterie se confondent avec le bruit sourd d'une masse qui frappe un écran de télévision, le fragmentant en dix, puis en cent, puis en milliers de minuscules écrans. Romeo Castellucci ne cherchait pas un autre effet lorsqu'il jetait des téléviseurs du haut de la cour d'honneur du palais des Papes d'Avignon, il y a deux ans.
Une fois le mur achevé, le spectacle frôle l'autodestruction. Que vaut la guitare de Hey You joué derrière une paroi de dix mètres de haut ? Heureusement, un peu plus tard, hissé sur un élévateur, le guitariste Dave Kilminster réussit merveilleusement le solo de Comfortably Numb. Bien sûr, rien ne remplacera le touché de David Gilmour, mais les relations entre les ex-Pink Floyd étant ce qu'elles sont, c'est-à-dire exécrables, les fans devront se contenter de savoir que Gilmour et le batteur Nick Mason sont montés sur scène pour une chanson, mi-mai, à l'issue d'une des représentations londoniennes. Du reste, comment leur reprocher de garder leurs distances quand, manteau de cuir noir et brassard rouge, Waters-le-dictateur se saisit d'un haut-parleur pour haranguer la foule ? Des drapeaux rouges flottent au vent, un avion lâche des bombes en forme de croix gammées, de dollars, de sigles Mercedes et de divers symboles religieux. Le pathos de Waters tient de la messe noire autant que du Grand Guignol.
Purgation. Quand il a chanté «Mother, should I trust the government ?» un gigantesque «No» sur fond d'écran a déclenché les applaudissements. Lorsqu'enfin le mur tombe, on comprend que l'on vient d'assister à une cérémonie de purgation. En deux heures intenses, la guerre mondiale d'hier est devenue la métaphore de la défaite sociale d'aujourd'hui. Sorte de point Godwin version rock, le retour obsédant du vrombissement des bombardiers peut se lire alors comme une fuite du temps présent.


Hammer666

Ce journaleux est visiblement passé à côté du sujet...
Et où est-il allé chercher «Dead, you hear the falling bombs ?» ????
"If I go insane, please don't put your wires in my brain"

roger keith

Super concert. Kilminster m'a agréablement surpris.
J'ai What shall we do now? complet je tenterais de le mettre en ligne.

arnold_layne

Hey les mecs, pendant le concert d'hier soir.

Waters s'est arrêté quelques minutes de chanter et un mec de la fosse lui a dit quelque chose. Il répondu "Je sais pas ce qu'il a dit mais ça doit être quelque chose de bien !"

Personnellement j'ai entendu "Fuck you" + un doigt d'honneur.
Et vous ?!

roger keith

J'étais trop loin pour entendre ce que le mec disait.

FlamingUFO

sais pas non plus ce qu'il racontait...
En tout cas prions pour qu'un bootleg apparaisse (et de bonne qualité s'il vous plait :ange:)
ZZ : "En fait c'est un concept anti-rétrograde totalement post-moderne."

jmleader13

Peut pas vraiment aider non plus j'etais en O.
+1 pour le bootleg,

J'essaierai de pas être trop long pour les photos...

Hammer666

Citation de: roger keith le 31 Mai 2011 à 17:01
Super concert. Kilminster m'a agréablement surpris.
J'ai What shall we do now? complet je tenterais de le mettre en ligne.
Je me suis fait la même réflexion sur Kilminster, et Graham Broad était nettement plus à l'aise qu'au début de la tournée. Certains ont dit que Roger était un peu hésitant à la trompette dans "Outside the wall", mais je trouve que ça colle mieux avec le moment "after destruction"! Et les claviers, impeccables!
En tout cas je n'ai jamais vu non plus Roger aussi proche du public dans son attitude: peut-être a-t-il réussi l'exorcisme de The Wall?
"If I go insane, please don't put your wires in my brain"

roger keith


Unita

Je lis avec délectation tous les commentaires des Floydiens pur et durs.
Très agréablement surpris par le solo de Kilminster sur CN ! Il a envoyé sévère ! Même si la douceur habituelle de Gilmour n'était pas là, au moins on sent qu'il y a moins de liberté et de petits ratés très Gilmouriens...
J'ai adoré ce concert hier soir, mais soyons réalistes, y'a 3 points qui m'ont moins plus, voire déplu :
1/ le chanteur des parties de Gilmour : trop solennel, trop propre... Pas d'émotion... C'est qui ??
2/ Certains mélanges de projections ne sont pas toujours les bienvenus... Trop de guerres mélangées ... Mais pas trop non plus, on n'est pas dans le concert Messianique de BOno et U2 !
3/ Beurk !! Run like Hell !! Mais putain, C'est J Carin qui a fait la guitare !!!?? Ou j'ai révé ?? Il aurait pu demandé à David comment on faisait, quel effet il fallait prendre ! Parce que j'ai vraiment trouvé raté, dommage, car la partie rythmique (drums + guitare) est bien meilleure que sur Pulse (drums bien trop lourdingue...).
Voilà !! Mais je place ce concert dans mon top 3 perso (l'indétronable  top1 reste Pink Floyd en 1994 à Bordeaux...)

ummaGumma

,,,salut a tous,,, je suis très content que le shows THE WALL vous a plu,,, je pense que d'ici quelques jours j'aurais les 2 concerts de PARIS en audio,,, j'essaierai d'en mettre un  voir les 2 en ligne sur le site en telechargement,,,,de mon coter je suis toujours a la recherche d'1 billet pour le30 juin voir 1er juillet; afin de me rattraper de ne pas avoir u la chance d'être a paris comme prévu le 31 mai  :')
Is There Anybody Out There ??
one of these days ;
http://carefulwith.eklablog.com/
http://sysyphus.eklablog.fr/

Echoes of Time

Je cherche deux places en fosse pour le 1er juillet à échanger contre deux en fosse pour le 30 juin
We want reformation... reformation... reformation

FlamingUFO

Ca y est ! Ya un bootleg du 30 ! ( http://www.yeeshkul.com/forum/showthread.php?t=25505 ) et la qualité est franchement très bonne !  :p
le problème est qu'il n'est pas séparé en piste, mais est en 4 parties, enfin bon il devrait bientôt apparaitre plus finalisé.
ZZ : "En fait c'est un concept anti-rétrograde totalement post-moderne."

jmleader13

 :p cool
Par contre, est ce que c'est un lien ? Quelqu'un peut le balancer ou le ReUP ?
Parce que si on a pas de compte sur ce forum...

ummaGumma

,,, salut a tous,,, ça y est; j'attend le concert du 31 mai en audio, je le met en ligne des que je le reçois,,,,,  :biere:
Is There Anybody Out There ??
one of these days ;
http://carefulwith.eklablog.com/
http://sysyphus.eklablog.fr/

DJ Eric

The Wall est toujours aussi morbide et lugubre

et vous aimez ça, bande de Gothiques ?

je préfère encore Marilyn Manson
selon la rumeur, Gilmour et Waters ont décidé d'enterrer la hache Eugène de guerre
on ne connaît pas encore les réactions de Ricard Wrigt

Hammer666

Moi qui ai vu le show et en 1981 et en 2011, je confirme que c'est encore plus lugubre et morbide cette année-ci, mais J'ADORE!!!!!!!!!!!!!! :coeur: :note: :coeur:
"If I go insane, please don't put your wires in my brain"

PerfectSense

 :D :D :D Après pas loin de 9 heures d'attente devant Bercy....enfin les men in black libèrent les barrières et là gros sprint malgré les avertissements des gars de la sécu....oh putain, comme à Landgraaf en 2008.... le métal froid de la barrière contre le bide, centré avec une précision d'orfévre devant le micro de Waters....

Ce concert aura été une sacré grande claque musicale et émotionnelle dans ma gueule.... :cigarette: :biere: :coeur: :fier: :ange: :rougit:

betyse

 :D :D :D Nous aussi  :note: :note: :note:
attente entre nuages,vent,parapluie  ;) convivialité.
Super °°OoO°°°oOo°°

roger keith

Les moments les plus fort pour moi sont à partir de In The flesh :amour:

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