67, Summer Of Love (Mojo)

Démarré par Walmour, 04 Septembre 2007 à 12:57

Walmour

Voici un article de Mojo, le magazine rock sur le summer of love.

CitationAnnée 1967. Le monde découvre la culture hippie, les ravages du LSD. Mais aussi des groupes, des chanteurs et des musiciens qui ont durablement marqué les consciences. C'est le «Summer of Love», l'été de l'amour, auquel Arte vient de consacrer deux mois passionnants avec moult émissions spéciales et images d'archives. Si les Beatles et les Rolling Stones se partagent la tête des hit-parades, une foule de nouveaux venus vont ouvrir la porte à de nouvelles inspirations, de nouveaux excès. Pink Floyd, The Doors, Jimi Hendrix, pour ne citer qu'eux, vont faire évoluer le rock vers le psychédélisme et le partager avec le grand public.

- Le 14 janvier 1967, plusieurs dizaines de milliers de personnes se rassemblent au Golden Gate Park à San Francisco, pour le Human Be-In. Lecture de poèmes, musique, pamphlets anti-guerre du Vietnam et LSD figurent au programme. Les médias, jusqu'ici hermétiques au mouvement hippie, couvrent l'événement. La contre-culture est sous les feux de la rampe, le Summer of Love commence. Pendant le printemps et l'été 1967, il y a quarante ans, une foule de lycéens en vacances rejoint le mouvement, qui s'organise et devient, via les médias, un acteur social reconnu, analyse Mojo, qui vient de sortir un hors-série intitulé Hendrix & The Summer Of Love; 1967: The Year That Changed Music!

- Une partie de cette histoire commence par un scandale, celui du groupe de pop-rock américain The Monkees, formé en 1965 et dissous cinq ans plus tard. Une annonce est passée dans le journal Variety par deux producteurs de la chaîne NBC, désireux de lancer une série évoquant l'esprit de A Hard Day's Night, le film des Beatles. Sur la masse de jeunes qui se présentent, quatre vont retenir l'attention. Tout de suite, un problème se pose, car seuls deux des Monkees savent jouer de leurs instruments. Le scandale éclate en 1967 quand des journalistes découvrent que d'autres musiciens, professionnels, sont engagés pour les enregistrements en studio et que les chansons ne sont pas non plus l'œuvre des Monkees. Seules les voix sont originales. Mais la formation américaine se place d'emblée en tête des ventes aux Etats-Unis. Micky Dolenz, le batteur, avoue avoir appris les bases en six mois et ne s'est jamais vraiment considéré comme un musicien. N'empêche: les ventes sont énormes. Plus tard, forts de leur succès, les Monkees enregistreront leurs propres compositions.

Une autre figure de proue de l'époque fait la couverture de cette «Ultimate collectors edition» (vol.2, issue 4) de Mojo: jusqu'alors inconnu, Jimi Hendrix s'envole pour Londres en 1966, où il forme The Jimi Hendrix Experience et enregistre son premier tube, «Hey Joe». Le premier album du groupe sort en 1967 et fait l'effet d'une bombe. D'abord en Angleterre puis aux Etats-Unis lorsque, en juin 1967, le groupe se produit au Monterey International Pop Festival. Reconnu pour son jeu de guitare révolutionnaire et sa recherche continue de nouveaux sons (il sera l'un des premiers à utiliser une pédale wah-wah), Hendrix devient une star. Cependant, derrière lui se cache Chas Chandler, ancien bassiste des Animals et manager de Hendrix, qui a œuvré dans l'ombre afin que l'Experience arrive sur le devant de la scène. Le producteur Eddie Kramer avoue d'ailleurs que «sans lui, Hendrix n'aurait pas fait la moitié de ce qu'il a fait». Excellent musicien, il était en fait assez réservé et peu doué pour les affaires. A force d'excès, Hendrix décède d'une overdose en 1970.

- Autre monstre du rock psychédélique, Pink Floyd sort en 1967 le single «See Emily Play» et entre avec lui dans l'Histoire. Formé en 1965, le groupe se confinait alors à des concerts dans des salles de seconde zone. Le premier album de Pink Floyd, Piper at the Gates of Dawn, sort la même année et leur ouvre toutes les portes. Mais le succès tourne la tête du chanteur et guitariste Syd Barrett. Abusant des drogues et de l'alcool, il sombre peu à peu. Pink Floyd fera alors appel l'année suivante à David Gilmour, qui, avec Rick Wright (clavier, chant), Nick Mason (batterie) et Roger Waters (basse, chant), fera du groupe un incontournable du genre. Trois albums restent en tous les cas gravés dans les mémoires: Atom Heart Mother (1970, dit «La vache»), The Dark Side of The Moon (1973) et The Wall (1979).

- Mais alors que San Francisco se nourrit des vibrations positives du Flower Power, à Los Angeles se prépare une autre révolution. En septembre 1967, les Américains découvrent les Doors, grâce à l'émission culte du moment, The Ed Sullivan's Show, sur la chaîne CBS. Pourtant priés de revoir leurs paroles trop suggestives pour l'époque - ce que même les Rolling Stones avaient accepté de faire -, Jim Morrison et ses acolytes font de la résistance. Ed Sullivan ne les invitera plus jamais, mais l'électrochoc qui a frappé les jeunes téléspectateurs lance The Doors sur la voie de la célébrité. Deux albums sortent cette même année. La frénésie créatrice du chanteur et poète Jim Morrison est en marche: le groupe sortira six albums en cinq ans. Les textes sont des hymnes à la luxure ou à la mort, donc souvent sombres et dépressifs. Alice Cooper, autre chanteur phare de l'époque, dira de lui qu'il était le «type le plus autodestructeur» qu'il ait rencontré. La mort de Morrison en 1971, par overdose, stoppera net l'élan du groupe. Alice Cooper pense même que le fait qu'il ait vécu jusqu'à l'âge de 27 ans est surprenant.

- En juin 1967, les tabloïds anglais célèbrent le 25e anniversaire de Paul McCartney, en dévoilant que le bassiste et chanteur des Beatles avait consommé du LSD. Arrivé des Etats-Unis en Europe deux ans plus tôt, caché dans un pot de mayonnaise, ce puissant psychotrope hallucinogène devient à la mode. Il se répand rapidement à travers le monde, devenant la drogue des hippies et autres âmes psychédéliques. Selon ses consommateurs, elle ouvrirait les portes de la perception, rendrait les gens meilleurs et permettrait de répondre aux grandes questions de l'existence. Tout ce qui fait partie de l'idéal hippie.

Keith Peppers

Merci à toi Walm d'avoir recopier tout ca :)
Hé je souhaite dire que c'était non pas une très bonne idée, mais une excellente idée de la part d'Arte de diffuser tous les programmes qu'il y a eu cet été.
Hé peace à toi !
" That's All Folks. "

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(House MD) :amour:

Walmour

Merci Keith de t'être interressée à mon article :)

:amour:

Oui, comme tu dis c'était une bonne idée, mais bon quand il passait des musiques psychedeliques à minuit, j'avais du mal à rester éveillé :D