Suivi musical de l'année 2015

Démarré par The Dark Wall, 01 Janvier 2015 à 19:59

The Dark Wall

Pour ce topic, principe plutôt simple mais intéressant :
tout au long de 2015, on pourra critiquer et parler des sorties musicales de l'année. Voici mon avis sur 2 albums sorti aujourd'hui :

Cela fait un jour à peine que 2015 a commencé que j'ai déjà écouté 2 albums qui sont sortis le 1er janvier 2015 :

Cailyn Lloyd - Voyager : 8.5/10

Cailyn Lloyd est une virtuose de la guitare électrique (et pas seulement puisqu'elle joue aussi de la basse, des synthés et de la batterie sur Voyager). Elle a une technique époustouflante. On pourrait donc craindre un album de "shredding" fade, sans intérêt. Et bien non ! Voyager est un album très progressif dans l'âme dans les compositions puisqu'il y a une grande influence classique, jazz, et métal. Les compositions tournent autour de 2 et 5 minutes. Voyager est un album totalement instrumental et qui traduit musicalement un voyage dans
l'univers, ce qui explique que tous les titres ont un nom d'astre (mis à part le premier nommé Voyager et le dernier nommé Heliopause). L'originalité de cet opus et qu'il combine 10 titres originaux de Cailyn Lloyd avec 4 adaptations de Gustav Holst (celui qui a composé Les Planètes) en rock progressif. Musicalement, le voyage est vraiment réussi. Les compositions sont originales, consistantes, et on ne s'ennuie pas. Rien à dire aussi sur les adaptations de Holst : c'est parfaitement géré, et on dirait presque que les pièces originales ont été composées pour un cadre progressif. De plus, Lloyd respecte l'atmosphère pour chaque astre. Par exemple, Io est un satellite très calme. La musique et lente, planante. Mais Io est aussi connue pour son volcanisme. La guitare de Lloyd interrompt d'un coup la musique et simule musicalement une éruption. Tous les morceaux sont soit fidèles à leurs astres, soit fidèles aux morceaux originaux de Holst. Bref un album très réussi qui se laisse écouter avec grand plaisir, et qui fait vraiment voyager. Un album qui porte bien son nom et qui fait entrer 2015 par la grande porte.

Steve Roach - Invisible : 6.5/10

Voilà un album qui devait être destiné à une mauvaise note mais elle a bien montée. Invisible est composé d'un seul morceau éponyme de 58 minutes. Et c'est du progressif électronique. On a de quoi s'inquiéter. Et la première fois que je l'ai écouté, je l'ai trouvé d'un ennui mortel puisqu'il n'y a AUCUNE mélodie. Bref, j'étais prêt à le noter très très bas. Et puis je me suis dit qu'il fallait lui laisser une deuxième chance. Sauf que la première fois, je l'ai écouté, assis sur ma chaise, sans casque, devant mon ordinateur. La deuxième fois, je suis allé dans ma chambre, casque sur les oreilles et dans le noir. Et là j'ai décidé de monter la note considérablement. Puisque Steve Roach fait un travail incroyable au niveau de l'atmosphère. Si il ne cherche pas de mélodies, si vous l'écoutez dans de bonnes conditions, vous serez tout de suite transporté. Evidemment, quelques mélodies ne feraient pas de mal et il y a bien des longueurs, mais il mérite quand même ce bon petit 6.5.

Conclusion :
L'année commence plutôt bien avec deux albums dont la vocation est de faire voyager. Un y arrive très très bien avec des mélodies, une production et des arrangements puissants, emportés par une interprétation de haute volée, et l'autre y arrive bien, mais va trop dans la longueur et manque complètement de mélodies.
J'ai rajouté au blog à droite (au dessus du compteur à visiteurs) la moyenne de 2015 qui sera mise à jour au fur et à mesure. Ici on commence avec 7.5/10 ce qui est bien. D'ailleurs j'en profite pour mettre sur cet article mon barème :

0 à 1 : horrible
2 à 3 : mauvais
3 à 4 : très très décevant
4 à 5 : décevant
5 à 6 : moyen
6 à 7 : correct
7 à 8 : bien
8 à 8.5 : très bien
8.5 à 9 : très très bien
9 à 9.5 : superbe
9.5 à 9.9 : génial
10 : parfait

Donc 2015 est pour l'instant plutôt bien.

Blue-Berry

Ta critique de Cailyn Lloyd fait envie. Quelles sont les 4 adaptations des Planètes de Holst ?
I would have liked to be this
jewish
canadian
poet
who sings Love and its meanders so well.
But by this time I would be dead,
And I would never have
met,
known,
and, above all, loved
You.
So too bad if I'm not this
jewish,
canadian,
poet
It's all right.

The Dark Wall

Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune

The Dark Wall

Plus j'écoute Voyager, plus je l'aime. Vraiment un super album !

Phegos21

C'est bien ce topic, je saurais quels albums je pourrais télécharger sans avoir à les écouter avant. Super :D

Voyager sera sans doute le prochain sur la piste de téléchargement
Ce sont toujours les mauvaises nouvelles qui arrivent en premier... Je ne suis jamais en retard

The Dark Wall


The Dark Wall

#6
Restriction de Archive

Archive, le très bon groupe qui avait sorti l'excellent You All Look The Same To Me, a sorti un nouvel album nommé Restriction. Et c'est du bon. Du très bon. Du doux Third Quarter Storm au violents Riding In Squares et Kid Corner, de l'ouverture Feel It au final puissant Ladders, cet album est un très grand cru de Archive. Peut être pas aussi bon que le You All Look The Same To Me sus-cité, mais on est pas loin. Toujours dans leur style électro, trip hop, indus mélangé avec du prog pur jus, Archive livre un très bel effort qui mérite l'écoute, personnellement je le trouve très bon, et une très bonne note :

8/10

L'année 2015 continue de plus belle pour le prog.

Torn Apart de Franck Carducci

Franck Carducci est un multi instrumentiste (guitare, basse, mellotron, chant) et compositeur de grand talent. Il est aussi ami avec le guitariste de Genesis Steve Hackett. Après avoir sorti un album en 2011 nommé Oddity, Franck sort un album nommé Torn Apart. Et là, c'est vraiment bien. L'album commence avec un titre éponyme extrêmement puissant de 10 minutes. Puis suit le ravageur Closer To Irreversible avec un super solo de guitare de Mr. Hackett. Journey Through The Mind, 8 minutes au compteur, commence directement avec des claviers puremement 70's en 7/4. Plus progressif, tu meurs. Le morceau alterne harmonies vocales, passages exotiques, solos de guitares... Vraiment un super morceau et assez émouvant. Artificial Love est un morceau court de 2 minutes mais très bon. Sur fonds de roulement de tambour, Franck chante du fond de ses tripes et le morceau finit sur un final planant avec la guitare de Hackett. A Brief Tale Of Time, et ses 12 minutes, commence avec une intro calme, mais tout n'est qu'une montée en puissance avec à la fin un excellent solo de guitare de Mathieu Spaeter,le guitariste soloiste sur tous les morceaux sauf sur Closer To Irreversible et Mr Hyde & Dr Jekyll, qui ne fait que augmenter la qualité de ce super morceau. Girlfriend For A Day, est un morceau très court, 1 minutes 52, et apporte un peu de calme dans cet album de prog furieux. Mr Hyde & Dr Jekyll débute sur un super riff bien hard rock. Ce morceau n'est pas vraiment progressif; c'est juste un morceau rock qui déchaîne bien avec des solos de guitares de Michael Strobel, moins connu que Steve Hackett, mais qui ne démérite pas. Vraiment un morceau qui décape. Sauf dans la deuxième partie du morceau, plus calme, qui traduit bien le concept de Mr Hyde et Docteur Jekyll. Suit le final épique de l'album, les 14 minutes progressives de Artificial Paradises. Un morceau très influencé par Genesis, avec une intro aux claviers menant vers une folie progressive furieuse, avant un final en coda qui se reprend en coeur comme dans Hey Jude avant de s'évanouir dans un fade out avec quelques notes de claviers égrainés ci et là. En bonus il y a une reprise du fameux School de Supertramp. Malheureusement, elle n'est pas terrible. En ayant ralentit le tempo, Franck Carducci fait partir une partie de l'énergie du morceau original. Mais bon, l'album est vraiment réussi, et je pense qu'il restera comme un sommet progressif de 2015, quoiqu'il arrive.

Ma note : 8,5/10

Guitarissimo de Soniq Theater

Soniq Theater, c'est comme Nine Inch Nails ou Synergy. Pas dans le style musical, mais dans le line up. C'est en fait une seule personne qui se cache derrière un pseudonyme. Ici c'est Alfred Mueller. Il à déjà sorti 14 albums dont le très sympathique Heroes Of The Past (le seul que j'avais écouté avant Guitarissimo). Guitarissimo est en fait tous les morceaux que Mueller a fait en collaboration avec le guitariste Stefan Grob. L'album est donc orienté guitare, comme son titre le suggère explicitement. L'album s'ouvre sur Judgement Day, sur fond de musique virevoltante à l'influence celtique, Grob fait une petite démonstration en faisant des solos très efficaces. Une belle ouverture donc mais avec un défaut : le ton de la guitare. La guitare est un peu trop saturée par moment et ça fait grésiller les oreilles. Downtown L.A commence avec une intro du tonnerre qui sonne comme du gros funk. Et puis ça vire sur un très bon solo jazzy et funk et le morceau groove de partout ! Beach Of A New World est un morceau très planant avec une guitare sonnant comme un sitar. Une belle plage atmosphérique. Metropolis 1990 est plutôt rigolo parce que j'ai rarement vu des morceaux qui sonnent comme une musique de film des années 80 pour une scène de Starsky & Hutch ou de film policier. Sur ce morceau, c'est un solo de synthé, et non de guitare. Le son fait tellement années 80 que ça en devient presque ridicule. Something To Say est un morceau intéressant. Le son de ce morceau est particulier, est original. Et le solo est très réussi en plus. Puis il y a Starlight Madness. Un morceau avec des solos de synthé et de guitare s'entremêlant sur fond de percussions africaines. Un des meilleurs morceaux de l'album. Moon In June (aucun lien) est aussi un sommet de l'album. Un morceau très planant et un solo excellent. Lunchtime in Space, malgré sa progression d'accords originale et ses solos, m'ennuie un peu. Straight Into My Dreams c'est un gros beat de batterie qui tape avec un solo de guitare très rock. Un morceau très sympathique donc. Vous vous rappelez de Metropolis 1990 qui sonnait trop années 1980. Et bien il y a aussi Metropolis (2014 remix) sur l'album. Et c'est vrai que la chanson sonne vachement moins années 80. Et c'est pas plus mal comme ça. Sweet Dreamscape est, comme son nom l'indique, un morceau très planant. Sauf que le son de synthé est plus irritant que planant. Harlequin est un petit morceau de 40 secondes avec guitare et synthé avec de l'écho. Très anecdotique mais pas déplaisant. Serengeti Walk, lui aussi plutôt court (1 minutes 40), est un morceau à base de percussions mélodiques (vibraphone par exemple). J'aime bien, mais la sonorité est trop synthétique. Rays Of Light est le final de l'album, avec ses grands accords de synthé. Mais pas de solo de guitare, ce qui est plutôt un comble pour un album qui s'appelle Guitarissimo.

Ma note : 7/10
Cela tient plus de l'album anecdotique que d'un vrai album que je ré écouterai avec plaisir comme Voyager de Cailyn Lloyd. Le son est trop années 80, trop synthétique, et certains morceaux ne sont pas très intéressants. Mais d'autres morceaux comme Starlight Madness, Moon In June ou Downtown L.A sont réussis, et agréables.

+4626-Comfortzone de Beardfish

Ca y'est, le Beardfish nouveau est arrivé ! Voilà le premier album d'un grand groupe de prog qui sort cette année. Et que dire à part que c'est très bon. C'est du Beardfish pur, et excellent. L'album s'ouvre The One Inside Part One, pièce courte servant d'introduction. Sur fond de guitare et de claviers au sonorités étranges, un texte est récité. Tout semble sortir d'une radio. Puis arrive Hold On. Un morceau très rock, mais très prog aussi avec des riffs, des solos, une mélodie efficace.. Bref, ça décape lourd ! Le morceau suivant, Comfort Zone, c'est 9 minutes et 34 secondes de progressif à la Beardfish de qualité. Claviers envoûtants et planants, chant bouleversant, solo de guitare, etc... Une montée en puissance, et une montée en qualité. Can You See Me Now ? est un rock un peu moins prog (mais bon c'est Beardfish) avec un bon gros riff mais ça fait plaisir à écouter quand même. King, c'est un riff excellent, un chant dément, mélangé avec une bonne dose de prog. Merveilleux ! The One Inside Part Two permet de souffler un peu avec ses arpèges de guitare sur fond de nappes de claviers et de chant. Puis la basse et la batterie s'incruste de temps en temps, tout comme la guitare électrique, pour rajouter quelques notes ici et là. En tout cas c'est beau. Très beau. Puis arrive un solo de guitare, qui a l'air d'être joué au fond du temps. Puis Daughter / Whore arrive. Grosse basse, glissandos de guitare et puis riff. Chant ravageur. C'est bon ! Toutes ces cassures de rythmes, ces breaks à la basse, et puis ce riff !!!! Un très beau travail à la guitare. On dirait du hard rock progressif. D'ailleurs on peut remarquer que la direction plus métal que le groupe avait emprunté sur le précédent album The Void (en 2012) semble avoir été abandonné. Même si certains morceaux décapent, ça reste quand même du prog traditionnel. Arrive enfin la pièce maîtresse : If We Must Be Apart (A Love Story). 15 minutes ! Au tout début, je l'avoue, j'ai eu peur. J'ai cru que c'était Blackbird des Beatles ! C'est les 4 mêmes premières notes. Mais bon passons. Ca débute avec des guitares et orgues grandiloquentes. Tout ça s'annonce directement comme étant 100% prog. Solo de synthé, basse cavalante, batterie furieuse.. C'est que Beardfish fait du prog sans faire forcément dans la dentelle. Arrive la partie chant, qui sonne vachement bien, sur fond d'orgues très rock et guitare arpégée. On revient au premier thème. Autre couplet plus musclé, refrain, break, solo de guitare épique et puis BOOM ! Ca devient super bien dis donc, et on est déjà à 10 minutes ! La musique devient rapide, l'orgue bouge, le chanteur pousse des cris, la batteur fracasse ses cymbales. Break avec orgues, basse, chant. Ca sonne vraiment très prog, mais ça fait aussi danser. Je pense que même une personne non amatrice de prog aimerait cet album. Refrain, solo d'orgue, arpèges de guitare avec chant et claviers, le morceau commence à s'évanouir, et les 15 minutes ont l'air beaucoup plus courtes. Un super morceau de Beardfish. Ode To The Rock N Roller commence avec un chant sur fond de nappes de claviers et puis d'un coup, les instruments arrivent et puis solo de guitare. Le même thème est en plusieurs atmosphères : classic rock, rock plus planant, métal, etc... Au bout de ses 7 minutes, on se dit que The One Inside Part III, le morceau qui clôt l'album, ne va pas nous laisser sur notre faim. Tout commence avec des synthés très planants pendant une minute, puis les couplets commence. Belle mélodie, beaux arrangements, etc... Tout est parfait. Le morceau monte en intensité avant de finir dans un déluge de claviers et de sons, avant d'être aspiré par un "whoosh" saisissant. Le bilan est sans appel : on n'a pour l'instant notre meilleur album de 2015, et un des meilleurs albums de Beardfish. Je pense qu'il est troisième, derrière les deux parties de Sleeping In Traffic. Des émotions, des interprétations exceptionnelles, des compositions intelligentes et mûres... Bref, du très très lourd. Défaut, quelques moments que je trouve un peu longs, je ne suis pas un fan absolu du timbre de voix du chanteur. A part ça, très bon.

Ma note : 9/10

Il Paese Del Tramonto d'Unreal City

Je l'attendais celui là ! Unreal City nous avait livré un des plus beaux albums de 2013 avec La Crudelta Di Aprile et voici qu'un nouvel album sort !

Overture : Obscurus Flo : Le morceau commence avec des bruits étranges avant d'arriver sur une belle mélodie de piano. Puis finalement, les instruments rentrent et ça devient épique. Choeurs, gros coups de batterie, basse appuyée... Petit solo de synthé du plus bel effet, avec un son délicieusement rétro. Petit passage en rythmique étrange, du 7/4 je crois, avec des solos de synthé avec un son tellement rétro qu'on a l'impression d'écouter un album tout droit sorti des années 70. Orgue, solo de guitare et final épique. Une très belle entrée en matière.

Oniromanzia : Avec une intro cryptique aux claviers (un peu comme Tubular Bells) et remplie de coups de boutoirs et glissandos de basse, ce morceau de 9 minutes s'annonce épique et progressif à souhait. Un solo de synthé arrive avant de laisser place à un solo de guitare avec un petit côté funk/jazz que j'apprécie particulier. Le chant fait son entrée, avec l'accent italien qui donne tout son charme au Rock Progressivo Italiano. Après ces couplets arrive un interlude en métrique cassée avec guitares acoustiques, claviers, etc.. toujours avec ce côté cryptique de l'intro. Suit un super solo d'orgue qui bouge bien. Plus tard, un très belle mélodie de flûte sur fond de roulement de tambour, débouche sur un autre couplet furieux qui mène sur un solo de guitare avec un rythme soutenu. Solo d'orgue, solo de synthé, les instruments font un petit solo chacun leur tour avant que le rythme ne ralentisse et tout finit sur un accord. Très bon.

Caligari : Quelques effets sonores débouchent sur un riff de guitare au son résonnant et flangé, donnant un côté étrange au morceau, avec une orgue vibrante par dessus le marché. Bonne ambiance qui finit sur de grands accords, et un intermède avec grands coups de tambour, donnant un côté presque militaire au morceau. Après la partie chant et un break au piano, arrive un moment très calme avec un beau solo de guitare sur fond d'accords de piano mélancolique. Après ce moment arrive un moment de folie furieuse avec de grands accords distordus, des couplets avec des choeurs avec un côté messe noir du plus bel effet, final funk/prog avec du piano et de la batterie sortant tout droit des enfers et final très concis. 10 minutes de joie intense.

La Meccanica Dell'Ombra : Le morceau commence direct avec ce riff de synthé très oriental, ressemblant à un sitar. Sur ce rythme lancinant, on arrive sur une partie au violon tzigane, avant de revenir sur le riff d'intro. La cadence ralentit pour arriver avec un couplet et une belle mélodie. Encore des solos épiques avec des effets sonores inattendus avant un final épique avec solos de guitare, break au synthé, etc... On finit sur un écroulement final. Un des meilleurs morceaux de l'album, ce qui n'est pas peu dire.

Il Nome Di Lei : Le morceau commence sur un très beau solo de guitare avant de mener sur un interlude au clavecin. C'est ces contrastes qui font la magie d'Unreal City. De très beaux solos de guitare ornent ce morceau. Des breaks prog, une belle mélodie, des moments très calmes et un solo de guitare final très beau. Un morceau beaucoup plus calme que le reste de l'album, mais qui reste un sommet de l'album.

Lo Schermo Di Pietra (Kenosis) : Le morceau commence sur un riff furieux et des breaks de claviers virevoltants. Des musiciens de haute volée, c'est sur. Le couplet, lui, est beaucoup plus calme. Ce suit une alternance de moments calme et furieux, agrémentés de solos épiques. Du progressif pur.

Ex Tenebrae Lux : Divisée en 4 mouvements, c'est la pièce maîtresse de l'album. 20 minutes et 34 secondes. Les dix premières minutes sont plutôt calmes et planantes avec de très beaux passages au claviers. Vers 10 minutes, c'est beaucoup plus rock, jazzy et rapide. Les guitares et les claviers s'alternent sur fond de basse qui bouge bien. Le chant arrive, alterne avec des breaks au synthé, etc... Du break de piano vers 13 minutes, au solo de guitare qui suit, en passant par le final atmosphérique... Une succession de moments géniaux. Une conclusion parfaite pour cet album.

Ma note : 8,9/10

On tient pour l'instant le meilleur album de 2015 (désolé Beardfish), et ça va être dur de le détrôner. Que des morceaux excellents, mais quelques moments un peu longuets (toujours le problème sur les albums de 2015) et très légèrement moins bien que La Crudelta Di Aprile. Mais ça reste quand même du très très bon RPI.

The Great And Secret Show de Red Jasper

Red Jasper est un groupe de folk progressive (comme Mostly Autumn et Jethro Tull). Leur dernier album était sorti en 1997. The Great And Secret Show est donc leur premier album en 18 ans (!). L'album débute sur le titre éponyme. Tout commence avec de doux arpèges de guitares avant de déboucher sur un morceau plus énergique est convaincant. Suit des solos de guitares et de synthés virevoltants et quelques breaks pour un très bon morceau. An Hour Of Time est basée sur une succession d'arpèges de guitare. La mélodie est très belle et le solo de guitare est vraiment très beau. Un super morceau. The Time Is Right est très calme et lent, avec ses nappes de synthés. Pareil, belle mélodie est deux beaux solos : un de saxophone et un de guitare. Encore du bon. Ray Of Darkness c'est : mélodie de synthé hypnotique, arpèges de guitare, une belle mélodie chantée, un court solo de guitare très sympa et un beau final. Du très lourd. New Man commence comme un morceau plus sombre, est entrecoupé par un solo de guitare avant un grand final épique. Bonds Beyond Reason contient aussi du chant de femme pour une fois, alors que le chant était alors occupé par un homme. Un beau duo sur un beat de batterie qui tape avant un solo de guitare et un final de toute beauté. L'album se clôt sur Living The Life, qui commence comme un morceau des années 80 . Ce morceau est en effet très pop, avec une mélodie et un refrain accrocheurs, et du bon gros synthé. Mais ça reste quand même bon. Bref, un album excellent, qui ravira les fans de prog folk type Jethro Tull autant que les fans de Marillion période Fish (le chant et la musique ressemble vraiment). Des bonnes compositions avec de bonnes mélodies. Que dire de plus ? Si ce n'est un côté un peu trop pop parfois.

Ma note : 8,8/10

Holographic Codex de Alio Die & Lorenzo Montana

Allo Die & Lorenzo Montana sont deux compositeurs de musique électronique progressive dans le style de Tangerine Dream. Holographic Codex est leur premier album ensemble. Une description chanson par chanson ne servirait à rien. Mais c'est quand même vraiment pas mal comme album ! Comme Invisible de Steve Roach, c'est un gros travail pour faire un atmosphère. Ca marche bien, et il y a vraiment un côté voyage. Après je ne suis pas fan des albums comme ça, mais faut reconnaître qu'ils savent bien faire le boulot. Et certains moments sont vraiment très bien gérés et puissants.

Ma note : 7/10

Mondo Drag de Mondo Drag

Mondo Drag est un groupe de space rock psychédélique au son délicieusement rétro qui s'était déjà fait remarqué en 2010 avec l'album New Rituals. Ce nouvel album est éponyme et très bon. Le son est vraiment vintage, on a l'impression d'écouter un album d'Hawkwind ou de Grateful Dead. L'album s'ouvre avec Zephyr, avec ses solos d'orgue et son gros riff de guitare, on rentre dans le vif du sujet ! Crystlal Visions Open Eyes commence avec un riff de guitare bien lourd que Kyuss n'aurait pas refusé. Et c'est de la pure bravoure instrumentale psychédélique qui s'ensuit. The Dawn propose la même recette du gros riff + son vintage. Plumajilla est un morceau psyché instrumental de haute volée : riff, solo, interlude calme au synthé daté mais plaisant, et final psyché. C'est très bon. Shifting Sands et son riff hypnotique est aussi très sympa. Pilliars Of The Sky ressemble a Celestial Voices de Pink Floyd (vous savez, la partie finale magnifique de A Saucerful Of Secrets). Si la ressemblance est frappante, ça reste quand même du très bon son. L'album se clôt sur Snakeskin. Avec sa grosse basse bien lourde, sa batterie mastodontale (néologisme !) et son riff bourrin, c'est le morceau hard psyché que j'aimerais avoir bien plus souvent. Ce qui est bien avec cet album, c'est qu'il fait tellement de bien ! Pas de compos extrêmement élaborées, ni de musiciens hyper techniques. Juste des bons riffs, des bons solos, et ce qu'il faut pour faire un album très très bon.

Ma note : 8,6/10.

The Dark Wall

Une moyenne de 8,1/10 pour l'instant avec pour top 5 :

01. +4626-Comfortzone de Beardfish
02. Il Paese Del Tramonto d'Unreal City
03. The Great And Secret Show de Red Jasper
04. Mondo Drag de Mondo Drag
05. Torn Apart de Franck Carducci

The Dark Wall

http://blogdeprogrock.blogspot.fr/2015/02/2015-premier-classement.html
Voici un premier bilan progressif de l'année 2015 avec les albums écoutés et chroniqués, les albums écoutés mais non chroniqués et les albums à écouter. Il y a de la matière !