Ca ne vous rappelle rien ?

Démarré par Meddler, 16 Novembre 2017 à 17:04

Meddler

Il y a quelques jours je découvrais l'excellent album éponyme de Tir na nog. Et j'ai particulièrement adoré cette chanson :




Puis en la réécoutant, sa ressemblance avec une autre chanson m'a sautée aux yeux ! Enfin aux oreilles ...

Pas vous ?

iveliosdu12

Ah ouais carrément même !
Mais bon le riff de guitare au départ fait aussi un peu penser à une chanson des Floyd écrite après

ZeZapatiste



Mais je pense que je serai le seul dans ce cas-là  :ange:
Let the sun shine in

vegetable man

#3
Citation de: Meddler le 16 Novembre 2017 à 17:04
Il y a quelques jours je découvrais l'excellent album éponyme de Tir na nog. Et j'ai particulièrement adoré cette chanson :




Puis en la réécoutant, sa ressemblance avec une autre chanson m'a sautée aux yeux ! Enfin aux oreilles ...

Pas vous ?

C'est mon groupe folk fétiche ... Et des amis. Ils sont très injustement méconnus.

Je n'ai jamais rapproché Time Is Like a Promise d'une autre chanson en particulier, j'essaie d'entendre si jamais ... :) Après leur inspiration allait effectivement puiser du côté de Leonard Cohen, de Simon & Garfunkel et de leur racine traditionnel irlandaise (même s'ils n'ont jamais joué de musique traditionnel). Il existe un album de démo (In the Morning) enregistré en 1970 pour démarcher les labels, où l'on peut entendre leurs reprises de ces artistes.

La particularité de ce duo, c'est que chacun écrit ses propres chansons. Ils n'ont jamais rien écrit ensemble. Ils ont des personnalités très opposées et très complémentaires d'où le fait qu'ils jouent toujours ensemble aujourd'hui sans doute.

J'ai réalisé un clip pour eux à l'occasion de leur dernier album The Dark Dance. C'est fait sans budget et avec une expérience faible (j'étais encore étudiant). Je garde un souvenir magnifique de cette journée :


Et ça, c'est un court documentaire que j'ai fait en M1 à propos de l'auteur de la chanson Hey Friend sur leur premier album, un ami à eux. Ils apparaissent dans le film.

vegetable man

#4
Je ne peux pas éditer mon message, mais pour le clip, j'entendais par "expérience faible" le fait que j'aurais fait les choses bien différemment aujourd'hui, sûrement pas pour me vanter. Il y a pas mal d'aspects liés à mon niveau 0 de post-prod qui titillent quand je le revois).

*Et "racines traditionelles"

vegetable man

Je suis bête, ok, j'entends Wish You Were Here. J'avais jamais fait le rapprochement à cause du tempo, et du ton très éloigné.

Blue-Berry

Oui, il y a du Wish You Were Here au début, puis après, c'est à The Embryo que l'on pense irresistiblement.
Veggie, ça a dû être sympa de bosser avec ces deux gars, non ?
I would have liked to be this
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who sings Love and its meanders so well.
But by this time I would be dead,
And I would never have
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and, above all, loved
You.
So too bad if I'm not this
jewish,
canadian,
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It's all right.

Meddler

Aaaaah ! Je savais que je pouvais compter sur toi Blue-b !! J'attendais ta réponse avant de donner ma référence.

En écoutant ce morceau j'avais la phrase "Always need a little more room" qui me venait immédiatement en tête. Je me demande s'ils avaient entendu ce morceau avant d'écrire le leur.... surtout qu'embryo n'a pas été publié à l'époque !

Et sinon c'est marrant comme finalement chacun peut entendre un peu ce qu'il veut. Moi je n'arrive pas à entendre du wish you par exemple.


@Vegetable : très sympa cette anecdote qui te lie à Tir na nog ! Un album à conseiller ?

Blue-Berry

Oh, ce sont juste quelques notes au début qui évoquent un peu "Wish You Were Here". Quant à "The Embryo", il est assez piquant en effet de se souvenir qu'à l'époque, ce morceau n'a pas reçu d'enregistrement officiel. On le connaît juste par un enregistrement BBC du 14 janvier 1969, version que je qualifierai d'"éthérée", et par un autre plus tardif du 16 juillet 1970, version que je qualifierai de "rock". Et ça, si on a eu la chance de capter la BBC alors...
Donc je n'irai certainement pas jusqu'à dire que les deux gars de Tir Na Nog ont été influencés, et encore moins qu'ils ont pompé. J'y vois plutôt une sorte de coïncidence, de synchronicité dues au bouillon musical et artistique ambiant de l'époque.
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vegetable man

#9
Oui, c'est le riff d'intro qui évoque Wish You Were Here. Mais bien vu (enfin écouté), ça rappelle bien davantage The Embryo ! :)
Pour très bien connaitre leurs influences, Pink Floyd n'en a jamais fait partie (et encore moins en ce qui concerne Sonny Condell - le frisé sur la pochette qui a écrit Time Is Like a Promise).

Effectivement, c'était non seulement un grand plaisir, mais aussi une source d'expérience de faire ce petit film avec eux. On a tourné durant 4h à l'ombre de la James Joyce Tower dans la banlieue de Dublin avec une caméra et un pied. La fille de Leo O'Kelly (le violoniste), April, s'occupait de lancer la musique pour le playback. :) Ils sont humainement très généreux en plus d'être de fantastiques songwriters.

Le disque m'ayant le plus marqué est leur tout premier (celui dont tu as posté la chanson, Meddler). C'est sentimental disons, je les ai découvert ainsi. Le second, A Tear and a Smile, est plus sombre, avec l'ajout d'une fantastique section rythmique. Le troisième, Strong in the Sun a une prod plus pop (signé Matthew Fisher) et contient la seule reprise de Nick Drake publié par un groupe de son vivant (Free Ride). Une reprise totalement à contrepied d'ailleurs. J'adore ce disque parce qu'ils parviennent à y diversifier avec richesse leur son et leur songwriting, mais c'est souvent le plus mésestimé. Pour l'anecdote, Paul McCartney le jouait en boucle à l'époque.
The Dark Dance reprends les choses là où ils les ont laissé avec un retour à un son plus acoustique, une prod plus minimaliste. Et la grâce de l'expérience et de la maturité.

En mai 1970, ils ont débarqué en parfaits inconnus d'Irlande - où il n'existait virtuellement aucune scène pour les songwriters, encore moins dans le folk - à Londres, puis ont signé chez Chrysalis en 15 jours. Quatre mois plus tard, ils faisaient la première partie de Jethro Tull au Royal Albert Hall (la guitare de Sonny dans le court-métrage plus haut était à Ian Anderson sur la tournée Thick As a Brick).

Je les ai rencontré il y a presque 10 ans après avoir téléchargé par hasard le premier album et en être tombé dingue. Comme il existait très peu de choses sur eux à cette époque, je m'étais mis en tête de créer des notices pour tous leur disques sur Wikipédia. J'ai ensuite contacté Leo O'Kelly sur Myspace, surpris de voir qu'ils existaient encore. De fil en aiguille, je suis allé les voir une première fois en 2008, puis depuis régulièrement en Irlande. En 2014, comme je faisais un Master en réalisation de documentaire, je leur ai proposé de faire un clip car ils s'apprêtaient à sortir leur premier album studio depuis 1973. On en a tourné un second, mais je n'ai pas réussi à l'achever pour diverses raisons.

Leo O'Kelly est un super musicien et un fantastique songwriter occasionnel. Il a publié trois disques solo dont le dernier, Will (2011) est superbe. Sonny lui est un songwriter de génie - pour moi une figure majeure du folk anglo-saxon - reconnu par ses pairs, mais très méconnu du public pour des raisons qui m'ont toujours échappé. C'est aussi le type le plus humble du monde. Si vous avez l'occasion, écoutez son album Camouflage de 1977, un chef d'oeuvre folk prog fusion (enregistré en live studio), ainsi que le disque éponyme de son autre groupe, Scullion (de 1979).

Blue-Berry

Merci pour toutes ces infos, Veggie. Ça donne envie de mieux connaître tes amis et leur création. Une belle expérience humaine et artistique en tous cas pour toi.
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