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La Saga de Roger Waters

Transcription de l’émission La Saga de Roger Waters (fr) diffusée sur RTL le samedi 15 Juin 2002.

Cela fait maintenant presque vingt ans que Roger Waters et ses anciens complices de Pink Floyd ont décidé d’aller chacun de leur côté. Même séparées, leurs carrières sont indissociables. C’est pourquoi cette Saga consacrée à Roger Waters fera de nombreuses références à l’histoire de Pink Floyd, car c’est à travers elle que tout a commencé, que tout a été possible.

George Roger Waters est né en Angleterre, à Cambridge, le 6 septembre 1944. C’est au lycée qu’il rencontre Syd Barrett et David Gilmour. À Londres, où ils ont décidé tous trois de poursuivre leurs études, leurs chemins vont d’abord se croiser avant de se confondre. Roger Waters rappelle comment Pink Floyd s’est formé.

« Syd Barrett n’habitait pas très loin de chez moi. Il était d’un an plus jeune et nous étions amis car nos parents se fréquentaient. Nous allions également au même cours de peinture à l’école quand nous étions petits, si bien que lorsque j’ai quitté Cambridge pour aller à Londres étudier l’architecture, nous avions fait le pacte de nous retrouver l’année d’après, lorsqu’il viendrait apprendre la peinture, et de monter lui et moi un groupe. Lorsqu’il a débarqué, j’avais déjà sympathisé et démarré plusieurs groupes avec Nick Mason et Rick Wright qui étaient étudiants dans la même école que moi. »

Les premiers groupes montés par Roger Waters avec Nick Mason et Rick Wright ont eu plusieurs noms : d’abord Sigma 6, puis T. Set, Meggadeath et enfin The Screaming Abdabs. C’est Syd Barrett qui a trouvé le nom de Pink Floyd, en accolant les prénoms de deux bluesmen géorgiens, Pink Anderson et Floyd Council.

C’est en février 67 que l’on découvre Arnold Layne, le premier 45-tours de Pink Floyd. Une légende vient de naître, et elle va servir de référence à tout le mouvement rock psychédélique.
The Piper at the Gates of Dawn paraît le 5 août 1967 et c’est l’œuvre presque exclusive de Syd Barrett qui crée une musique à son image, trouble et violente, bizarre, ambigüe et hallucinée. À lui seul, il incarne Pink Floyd, mais cet état de choses ne va pas durer. Au cours de la tournée américaine qui suit, la folie débridée de Syd prend des proportions qui compromettent l’avenir du groupe. Le 18 janvier 1968, on engage son ami David Gilmour pour le remplacer. Le 6 avril, Syd Barrett ne fait plus partie de Pink Floyd.
Le deuxième album, A Saucerful of Secrets, est présenté le 29 juin 68. Les critiques, enthousiastes et unanimes, redonnent au groupe une assurance que le départ de Syd Barrett avait entamée. Let There Be More Light et Set the Controls for the Heart of the Sun, deux titres à la finition électronique, sont signés Roger Waters. C’est lui qui apparaît comme le nouveau leader de Pink Floyd, mais il n’oublie pas tout ce que le groupe et lui-même doivent à Syd Barrett.

« Syd était l’âme du groupe. Il écrivait, composait la plupart des morceaux. C’est son génie, sa créativité qui nous ont fait remarquer et démarrer en premier lieu. Sans lui, ça ne serait pas arrivé, si bien que lorsqu’il est tombé malade et qu’on s’est retrouvés seuls, on a dû s’y mettre. C’était ça ou retourner aux études. Alors, on s’est tous mis à la composition, et c’est à ce moment-là que j’ai découvert que j’avais quelque chose à dire et que je pouvais chanter. Grâce à Syd. »

A partir de 1969, l’emprise de Roger Waters sur Pink Floyd va se traduire par des compositions plus longues, des tournées de plus en plus gigantesques, et par une certaine forme de grandiloquence que les fans du groupe époque Barrett ne lui pardonneront pas. Après les musiques composées pour le film More, puis pour Zabriskie Point, Pink Floyd publie le double Ummagumma en octobre 1969. Il se présente en deux parties : un disque en public, sorte de « best of » récapitulatif de la première partie de leur carrière ; et un disque studio qui permet à chacun des quatre musiciens de donner libre cours à son inspiration créatrice, et qui définit la nouvelle orientation du groupe.
Un an plus tard, arrive Atom Heart Mother qui suscite un intérêt irrésistible et qui propulse Pink Floyd à la première place du hit-parade anglais. C’est la seule expérience symphonique du groupe qui bénéficie de la participation de l’expert en électronique Ron Geesin, ce même Ron Geesin qui apportera une aide substantielle à Roger Waters pour la réalisation de son premier album solo, Music from the Body, qui sort en décembre 70. Au départ, Music from the Body a été conçu comme la bande originale d’un film médical où Waters s’est évertué à traduire en musique les bruits susceptibles d’être émis par le corps humain. On est loin, bien loin de la symphonie majestueuse d’Atom Heart Mother !

Après Meddle fin 71 et Obscured by Clouds en juin 72, Pink Floyd présente son chef-d’œuvre, The Dark Side of the Moon, le 23 mars 1973 au Planétarium de Londres. La préparation de l’album a nécessité neuf mois de travail méticuleux, mais la production en est parfaite et les thèmes s’enchaînent naturellement. C’est un des disques essentiels de l’histoire du rock, un aboutissement qui place Pink Floyd au niveau des Rolling Stones ou des Beatles.
Aux États-Unis, où le groupe n’a jamais été classé, The Dark Side of the Moon atteint le sommet des charts et bat tous les records : il sera présent dans le Top 200 des albums 741 semaines consécutives et continuera à se vendre régulièrement par la suite. En Angleterre, il s’installe dans les hits-parades pour deux années. Le premier extrait de l’album, Money, est un tube incontournable. Il est signé Roger Waters.

La réussite de The Dark Side of the Moon tout juste digérée, il s’agit de se montrer à la hauteur pour la suite. Les quatre musiciens de Pink Floyd se retrouvent en studio en février 1975 avec un invité surprise : Syd Barrett. C’est lui en effet qui inspire à Roger Waters la longue suite Shine on You Crazy Diamond, clé de voûte de l’album Wish You Were Here, qui paraît en septembre 75.
C’est un succès moins important, mais c’est un peu normal vu l’impact exceptionnel qu’avait eu le disque précédent. Il reste néanmoins la plus belle réussite de Pink Floyd en France, où il se vend à plus d’un million d’exemplaires.

Les quatre musiciens de Pink Floyd ont alors besoin de souffler, de se ressourcer et chacun le fait à sa manière. Rick Wright choisit le farniente ; David Gilmour joue avec d’autres et il produit, tout comme Nick Mason. Quant à Roger Waters, sa seule et unique préoccupation, son idée fixe, reste Pink Floyd.
Ces quatre individualités aux intérêts de plus en plus divergents refont surface avec Animals en janvier 1977. Par rapport à leurs productions passées, c’est un travail moins convaincant où Roger Waters, de plus en plus isolé, laisse transparaître quelques idées noires. Animals est un album résolument agressif qui présente un monde impitoyable partagé entre les cochons, les chiens et les moutons.

Après un silence de presque trois ans, rompu seulement par les albums solo de Rick Wright et de David Gilmour, Pink Floyd publie The Wall en novembre 1979. C’est la pièce maîtresse de l’œuvre de Roger Waters. Il nous explique le sujet et la genèse de ce classique de la musique rock.

« C’est une pièce de théâtre musicale dont le sujet est le rapport aliénant entre un groupe de rock et ses spectateurs. Je l’ai ressenti en 77 lorsque nous tournions dans les grands stades avec Pink Floyd. J’avais l’impression que tout se réduisait à cela : combien de personnes dans le stade et combien ça va rapporter. Nous avions oublié le véritable objet du rock, qui est de faire passer des idées au travers d’une musique hautement électrifiée. Ce fut le point de départ de The Wall. Ensuite, j’ai eu l’idée de construire un vrai mur sur scène, devant les musiciens, pour traduire mon aliénation vis-à-vis des spectateurs. Mais le concept était un peu mince et il a fallu le développer. Durant les deux années qui ont suivi, l’idée a fait son chemin et la pièce est devenue autobiographique. Son sujet est demeuré l’aliénation dont j’ai parlé précédemment, mais aussi et plus généralement, la manière dont les gens élèvent un mur autour d’eux, petit à petit, à chacune des blessures que la vie leur inflige. »

N°1 aux États-Unis et en Angleterre, Another Brick in the Wall est le plus gros succès de Pink Floyd en 45-tours.

The Wall marque l’emprise absolue de Roger Waters sur Pink Floyd. Les musiciens n’enregistrent plus ensemble, mais séparément. Seul David Gilmour collabore encore vraiment comme compositeur, co-producteur, clavier et guitariste pour l’essentiel des morceaux.
The Wall est présenté en concert lors d’un show impressionnant qui creuse encore le fossé qui sépare Waters des autres membres du groupe qui se voient adjoindre des musiciens supplémentaires sur scène. Rick Wright quitte alors Pink Floyd pour fonder Zee et Nick Mason publie son album solo, Fictitious Sports. Alors que The Wall est adapté au cinéma par Alan Parker, The Final Cut, en mars 83, semble bien être le dernier album du groupe. En réalité, c’est déjà un album solo de Roger Waters où ce qui reste de Pink Floyd est réduit au rôle d’accompagnateur. C’est une suite à The Wall, inspirée entre autres par la guerre des Malouines, une œuvre d’un abord difficile qui n’aura qu’un succès mitigé. Quoi qu’il en soit, quelques mois plus tard, Roger Waters annonce son départ de Pink Floyd, ce qui met un terme - que l’on croit alors définitif - aux activités du groupe.

Après The Final Cut, dont le titre même confirme à ce moment la fin d’une belle aventure, Roger Waters réapparaît très vite. Débarrassé de Pink Floyd, du moins le croit-il, il propose son album solo The Pros and Cons of Hitch Hicking en avril 1984.
The Pros and Cons of Hitch Hicking est un concept-album où il tente de prouver qu’il est Pink Floyd à lui tout seul. Malgré la collaboration d’Eric Clapton, le disque ne convainc pas, pas plus d’ailleurs que la tournée qui l’accompagne.
De leur côté, ses anciens camarades ne font guère mieux avec leurs propres albums solos. Au cours de l’hiver 1986, David Gilmour et Nick Mason décident de ressusciter Pink Floyd, mais sans Roger Waters. Ce dernier ne peut le supporter et proteste en clamant haut et fort : « Pink Floyd, c’est moi ! »
Il intentera alors plusieurs procès visant à interdire à Gilmour et Mason l’utilisation du nom Pink Floyd.

Au-delà de la bataille juridique qui oppose Roger Waters à ses anciens camarades, chacun fourbit ses armes musicales, à savoir un album et une tournée. Le 15 juin 1987, Roger Waters propose un nouvel album solo, Radio KAOS, où il raconte l’histoire de Billy, un jeune homme réduit à un état végétatif et qui ne peut communiquer avec le monde qui l’entoure que par l’intermédiaire des ondes radios.
Conçu comme un show radiophonique, Radio K.A.O.S. développe une nouvelle fois les thèmes qui sont chers à Roger Waters : la course aux armements, la désinformation, et les abus de l’éducation et de la politique. En septembre 87, Nick Mason et David Gilmour publient leur propre album. Waters a perdu son procès et c’est donc sous le nom de Pink Floyd que paraît A Momentary Lapse of Reason.
Tout y est réuni pour rappeler le groupe de légende : la pochette dans le plus pur style Hipgnosis, le retour (encore timide) de Rick Wright et surtout la musique signée par David Gilmour, le nouveau patron de Pink Floyd. Si Radio K.A.O.S. ne rentre pas dans les charts, A Momentary Lapse of Reason se classe N°3 aux États-Unis, attisant encore un peu plus la haine entre les anciens partenaires.

Deux tournées s’organisent alors en parallèle. D’une part, Roger Waters et le Bleeding Heart Band, un groupe de sept musiciens dont le pianiste-chanteur Paul Carrack ; et d’autre part, Pink Floyd nouvelle formule, accompagné par six musiciens et choristes, dont le guitariste Tim Renwick. Avec un show où il interprète les mêmes titres et malgré une pyrotechnique impressionnante, Roger Waters échoue là où Pink Floyd triomphe. Abandonnant l’idée d’affronter ses anciens camarades, il change de stratégie et choisit de réaliser un projet qui lui tient à cœur depuis plusieurs années : remonter The Wall sur scène. La chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, lui en fournit l’occasion. Le spectacle, retransmis en direct à la télévision, se déroule le 21 juillet 90 à Berlin, sur la Potsdamer Platz.

Roger Waters a vu grand : une scène de 168 mètres de long et 41 mètres de profondeur ; 130 tonnes d’acier ; 5000 mètres de câbles ; 1400 collaborateurs ; deux poupées géantes dont un cochon gonflable de 16 mètres de diamètre, et 2500 briques de polystyrène pour construire « Le mur ». Tout cela est gigantesque, mais ici, Roger Waters n’agit pas par mégalomanie, mais plutôt dans un souci de confort du spectateur.

« Le spectacle a été mis en place avec l’idée que même le gars placé à quatre cents mètres de la scène derrière cent cinquante mille personnes puisse être touché, pris dans l’action et même être inclus en elle. Et donc, c’est énorme. C’est tout ce que je peux en dire. Et c’est varié, et plein d’inattendu, et prenant. C’est très dense. Théâtralement parlant, c’est une pièce très dense. »

Devant 150.000 Berlinois dont 20.000 venus de l’Est, devant plus de 100 millions de téléspectateurs, c’est un défilé de stars qui se succèdent pour interpréter le chef-d’œuvre de Roger Waters : Scorpions, The Band, Thomas Dolby, Sinéad O’Connor, Joni Mitchell, Bryan Adams, Jerry Hall, Van Morrison, Paul Carrack, Marianne Faithfull et Cyndi Lauper.
Le résultat, impressionnant sinon émouvant, sera immortalisé sur une vidéo et un double CD intitulés The Wall - Live In Berlin et dont les bénéfices seront reversés à une œuvre humanitaire, le Memorial Fund for Disaster Relief.

Roger Waters revient le 7 septembre 1992 avec un nouvel album, Amused to Death. Le thème central en est la télévision, considérée comme un remède qui soulage et qui tue à la fois. Les grands sujets de l’actualité de ces dernières années, comme la guerre du Golfe ou le massacre de la place Tien-An-Men, y sont évoqués, mais à travers le prisme déformant qu’est le petit écran.
Amused to Death, où se mêlent ironie et humour noir, a été co-produit par Pat Leonard, connu pour son travail pour Madonna et pour ce nouveau Pink Floyd que Roger déteste tant. On y remarque une distribution exceptionnelle avec Jeff Beck, Don Henley, Rita Coolidge, P.P. Arnold, Steve Lukather, Jeff Porcaro, et le guitariste Andy Fairweather-Low, le pilier du groupe qui accompagne Roger Waters sur scène.

Après la sortie de l’album Amused to Death, Roger Waters consacre l’essentiel de son temps à un projet ambitieux déjà entamé depuis quelque temps : un opéra en français et en anglais inspiré par la Révolution française et baptisé Ça Ira. Les enregistrements sont terminés, mais on attend toujours la sortie de ce disque qui est annoncée, mais toujours sous réserve, pour 2003.
Roger, qui a participé en 1999 aux albums Jammu Africa d’Ismael Lo et Vagabond Ways de Marianne Faithfull, figure également sur la bande originale de deux films sortis à cette époque : La légende du pianiste sur l’océan, de Giuseppe Tornatore, pour lequel il a composé le titre Lost Boys Calling, et The Dybbuk Of The Holy Apple Field, un film israëlien de Yossi Somer, où il reprend Knockin’ on Heaven’s Door de Bob Dylan.

En juillet 1999, Roger Waters entame une tournée baptisée In the Flesh aux États-Unis où il donne cinquante concerts à guichets fermés. C’est un triomphe commercial et artistique, et les shows sont accueillis avec le même enthousiasme par le public et par la critique. Les demandes sont si nombreuses qu’il n’est pas rare que les spectacles doivent être réorganisés à la hâte dans des endroits plus grands pour pouvoir accueillir la foule qui se presse.

« Mes concerts aux États-Unis ont attiré beaucoup de jeunes. Il y avait aussi des spectateurs qui avaient mon âge, mais qui étaient restés jeunes de cœur. Je crois que les gens qui viennent me voir en concert appartiennent en majorité à la tranche des 25-30 ans. Il y a eu, je crois, plusieurs générations successives qui ont découvert ma musique et qui y ont trouvé quelque chose. Il y a peut-être aussi un peu de curiosité, quoique je ne le pense pas, car les gens qui viennent à mes concerts connaissent mon travail. Je crois que je suis beaucoup plus connu aujourd’hui qu’il y a quinze ou vingt ans, quand j’ai quitté Pink Floyd. A l’époque, il n’y avait pas grand monde qui connaissait Roger Waters et personne ne se souciait de savoir quelles étaient les individualités qui se cachaient derrière ce grand nom de Pink Floyd. »

On retrouve des échos de la première partie de cette tournée dans le double album In the Flesh - Live, qui sort le 5 décembre 2000.

Quelques mois avant la sortie de son album In the Flesh - Live, Roger Waters s’était rapproché de Pink Floyd à l’occasion de la sortie de Is There Anybody Out There - The Wall Live, dont il assurait seul la promotion, de façon tout à fait légitime.

« Si tu consultes le programme de ces concerts édité en 80, sur la couverture, on peut lire : The Wall, écrit et dirigé par Roger Waters, interprété par Pink Floyd, et juste en-dessous, le nom des membres du groupe. Point final. Donc, si quelqu’un doit s’exprimer à propos de cet album, il vaut mieux que ça soit moi. »

Vingt ans après la sortie de l’album studio The Wall, ce double live propose deux titres qui ne figurent pas sur l’original : un inédit complet, The Last Few Bricks, et un morceau qui n’était jamais paru en CD, mais que l’on pouvait déjà entendre dans la version filmée, What Shall We Do Now? Quant à l’album, pourquoi ne pas l’avoir tout simplement appelé The Wall Live, voici la réponse de Roger Waters.

« Je crois que l’idée vient de la maison de disques, d’après l’un des morceaux qui figure sur l’album original, pour faire bien comprendre au public que c’est un produit différent. Ils ont pensé que ce serait bien qu’on lui donne un autre titre, Is There Anybody Out There?. C’est un enregistrement live, en public, des shows que nous avons donnés en 80-81 à Earl’s Court, mixé par James Guthrie qui travaillait avec nous en concert à ce moment-là, et qui avait déjà co-produit et mixé la version originale, la version studio de l’album, la chose ne lui était pas étrangère. Il travaille d’ailleurs en ce moment sur la bande originale du film que Sony doit sortir bientôt. »

La tournée mondiale In The Flesh se poursuit actuellement en Europe. Roger Waters sera à Paris-Bercy mercredi, le 19 juin. Puis, à la fin du mois, il donnera en Angleterre ses premiers concerts depuis quinze ans, depuis son spectacle Radio K.A.O.S. en 87 à Wembley.
Dans des décors et une production qui rappellent sa grande période Pink Floyd, il puise dans l’héritage musical d’un groupe dont il a été le génial architecte sonore et l’inspiration majeure. Bien rodés depuis le début de la tournée aux Etats-Unis au cours de l’été 99, les shows ont gardé la même ossature.

« Un peu plus de la moitié du spectacle est consacrée aux chansons que j’ai écrites pour Pink Floyd et on y trouve même certaines que j’ai écrites avec d’autres musiciens du groupe. Le reste, c’est-à-dire entre 40 et 45 %, provient de mon travail en solo. Depuis le début de la tournée, je me suis rendu compte que ces éléments se marient parfaitement et qu’il y a dans tout cela une véritable unité de style. Aux États-Unis, par exemple, les gens connaissent aussi bien les chansons de Amused to Death ou The Pros and Cons que celles que j’ai écrites pour Pink Floyd. C’était fantastique et je pense que ce sera la même chose ici. Ces dernières années, je me suis enfin découvert la capacité d’accepter tout l’amour que me renvoie le public, et depuis, chaque fois que je monte sur scène, c’est une expérience incroyable. »

Parallèlement à la tournée, Roger Waters propose Flickering Flame - The Solo Years, Volume 1, la première compilation consacrée à son travail solo. On y trouve douze titres parmi lesquels l’inédit Flickering Flame, une démo inédite de Lost Boys Calling, (la chanson du film La légende du pianiste sur l’océan) ; la reprise de Knockin’ On Heaven’s Door de Bob Dylan, et Towers of Faith, un extrait de la bande originale du dessin animé When the Wind Blows, sorti en 86.
Commencé en février 2000, mais interrompu pour cause de succès de la tournée In the Flesh, le nouvel album studio de Roger Waters est prévu pour 2003.



Auteurs de la page : manu (mise en page), Walmour (mise en page).

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