The Hero's Return
The Hero’s Return est une chanson de Pink Floyd sortie en 1983 sur l’album The Final Cut. Elle est également sortie en face B du single Not Now John. Paroles et musique sont de Roger Waters.
Paroles et traduction
The Hero's Return
Jesus, Jesus, what’s it all about?
Trying to clout these little ingrates into shape.
When I was their age all the lights went out,
There was no time to whine or mope about.
And even now part of me flies over
Dresden at angels one five.
Though they’ll never fathom it behind my
Sarcasm desperate memories lie.
Sweetheart, sweetheart, are you fast asleep? Good.
‘Cause that’s the only time that I can really speak to you.
And there is something that I’ve locked away
A memory that is too painful
To withstand the light of day.
When we came back from the war the banners and
Flags hung on everyone’s door.
We danced and we sang in the street and
The church bells rang.
But burning in my heart
My memory smolders on
Of the gunner’s dying words on the intercom.
The Hero's Return, Part 2
Jesus Christ, I might as well be dead
If I can’t see how dangerous it must feel to be
Training human cogs for the machine
Without some shell-shocked lunatic like me
Bombarding their still soft shores
With sticks and stones that were lying around
In the pile of unspeakable feelings I’d found
When I turned back the stone
Turned over the stone
Of my own disappointment back home.
Le retour du héros
Jésus, Jésus, qu’est-ce que tout ça signifie
D’essayer de façonner ces petits ingrats ?
Lorsque j’avais leur âge, toutes les lumières se sont éteintes,
Il n’y avait pas de temps pour geindre ou se morfondre.
Et encore aujourd’hui, une partie de moi vole au-dessus
De Dresde à 15 000 pieds
Même s’ils ne le comprendront jamais, derrière mes
Sarcasmes gisent des souvenirs désespérés.
Chérie, chérie, t’endors-tu vite ? Parfait.
Car c’est le seul moment où je peux vraiment te parler.
Et il y a quelque chose que j’ai enfoui profondément
Un souvenir trop pénible
Pour supporter la lumière du jour.
Quand nous sommes revenus de la guerre, les bannières et
Drapeaux flottaient au-dessus de toutes les portes.
Nous dansions et nous chantions dans les rues, et
Les cloches des églises sonnaient.
Mais, brûlant dans mon cœur,
Ma mémoire se consume
Sur les dernières paroles du canonnier dans l’interphone.
Le retour du héros, deuxième partie
Jésus-Christ, je pourrais aussi bien être mort
Si je suis incapable de voir à quel point ce doit être dangereux
D’entraîner des rouages humains pour la machine
Sans un lunatique traumatisé comme moi
Bombardant leurs rivages encore doux
De bâtons et de pierres qui traînaient là
Dans le tas de sentiments inavouables que j’ai trouvés
Quand j’ai retrouvé la pierre
Retourné la pierre
De ma propre déception, une fois rentré chez moi.
Le massacre de Dresde
Dresde est une ville allemande tristement rendue célèbre par la seconde guerre mondiale. Du 13 au 15 février 1945, la RAF (Royal Air Force), avec l’aide de l’USAAF (United States Army Air Forces) entreprend de rayer la ville de la carte. Les B-17 Flying Fortress (ci-contre) et autres bombardiers larguent plus de 650 000 bombes sur une ville de plus de 630 000 habitants… Ce massacre organisé fera entre 35 000 et 200 000 morts…
Angels One Five
« Angels One Five » est un code radio utilisé par la RAF pendant la Seconde Guerre mondiale signifiant « 15 000 pieds », soit environ 4 500 mètres d’altitude.
Interprétation
Au vu des paroles, le narrateur est sûrement un professeur, vétéran de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit sans doute de celui de The Wall. Le titre de travail de la chanson était d’ailleurs Teacher Teacher et elle faisait initialement partie de The Wall, mais non incluse au final.
Premier couplet
Sa frustration et ses sarcasmes envers les élèves sont le fruit de leur manque de reconnaissance. Lui a connu la Seconde Guerre mondiale (Dresde), et « toutes les lumières de son enfance se sont éteintes ». Les élèves, eux, ont une vie facile en comparaison. Il aurait apparemment participé à la destruction de la ville de Dresde, comme semble l’indiquer le vers « And even now part of me flies over Dresden at angels one five ». Dresde a été bombardée et 15 000 pieds est une altitude courante pour un avion.
Deuxième couplet
Le professeur est dans l’impossibilité d’extérioriser, de parler de sa souffrance intérieure. S’il lui arrive de le faire, c’est à sa femme, lorsqu’elle dort. Cette souffrance est peut-être le profond remords d’avoir participé au massacre de Dresde, évoqué assez clairement dans le premier couplet.
Troisième couplet
Malgré l’arrêt de la guerre et la joie au retour des soldats dans leur patrie, il n’arrive pas à oublier l’horreur de la guerre et ce qu’il a dû faire pour son pays. Le dernier vers, « The gunner’s dying words on the intercom » évoque irrésistiblement une scène du film The Wall où le père de Pinky est bombardé par un avion alors qu’il essaie de téléphoner pour demander des renforts. Il sert également de transition vers la chanson suivante de l’album, The Gunner's Dream.
Toutes les versions officielles
The Hero's Return sur The Final Cut
- Enregistrement : entre juillet et décembre 1982
- Durée : 2 min 57 s
- Musiciens :
- David Gilmour : guitare
- Nick Mason : batterie
- Roger Waters : chant, basse
- Andy Bown : piano électrique Yamaha
- Navigation :
- Pink Floyd – The Final Cut (1983)
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