Livres sur Pink Floyd : avis

Démarré par The Dark Wall, 06 Mai 2016 à 16:36

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Blue-Berry

#60
Citation de: Berty le 19 Mai 2016 à 12:55
Le livre de Mark Blake est intéressant parce qu'il est sans concessions, on est loin d'une "biographie autorisée". On y apprend par exemple que lors de la tournée de 1988, le Floyd avait dans son équipe un "ambience co-ordinator" chargé de leur procurer de la drogue, que Guy Pratt restait dans des bars jusqu'à trois heures du mat' et avait continuellement la gueule de bois quand il montait sur scène...
Lors d'une interview en 2006, lorsqu'on lui a demandé le conseil qu'il aurait dû se donner à lui-même vingt ans plus tôt, Gilmour a répondu : "Stop taking cocaine"  :euh:
Désolé pour le spoil, Blue-Berry :p

"Sans concession", c'est très bien, c'est ce que j'attends. Même si l'image que je peux avoir des membres de PF, et de leurs "satellites", en souffre, ça ne m'empêchera pas d'apprécier leur création.
"And after all, we're only ordinary men" comme disait.. qui donc déjà ? Et quand ?
I would have liked to be this
jewish
canadian
poet
who sings Love and its meanders so well.
But by this time I would be dead,
And I would never have
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known,
and, above all, loved
You.
So too bad if I'm not this
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It's all right.

ZeZapatiste

Let the sun shine in

Blue-Berry

#62
???

"Pigs Might Fly", Page 143, il est fait allusion au séjour stéphanois de Gilmour, en 1966. Une amie stéphanoise, qui a mon âge, se souvient l'avoir croisé dans le train. Il était très renfermé et ne regardait personne. Plus tard, elle l'a reconnu quand il est devenu célèbre avec PF. Il l'avait fortement impressionnée.
Et à la page suivante, le récit du séjour hospitalier du même David confirme ce que me racontait, il y a 17 ou 18 ans, une copine de la région de Vermenton (Yonne), où je vivais et travaillais. Elle me disait que sa vieille voisine avait accueilli et soigné Gilmour alors qu'il était malade à Paris, encore avec Jokers Wilds, avant de rejoindre PF. Et plusieurs années plus tard, en effet, il était passé la payer et la remercier avec, en parfait gentleman qu'il était, un bouquet de fleurs. Entre-temps, il était devenu célèbre et avait acquis de quoi la payer.

C'est marrant de voir relaté dans un livre des anecdotes que j'avais simplement entendues par des témoins relativement directs.
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Neph.

oui c'est anecdotique car ça confirme des retours que tu as pu avoir... quand parfois on peut douter de ces "on dit"

Mais ça rappelle que c'est tout simplement des humains...
Y'a un côté qui me dérange avec la célébrité, c'est d'aller dans l'extrême de ces anecdotes un peu "privées" pour agrémenter ces récits, à la Closer, c'est ce qui plait aux gens...
on idéalise ces personnes parce qu'elles ont fait de la musique, de l'art, quelque chose qui nous à parlé, c'est une forme de foi spirituelle...
Mais du coup ça tombe souvent dans les extrêmes de l'idéalisation, genre incroyable Gilmour à eu la chiasse dans une chambre d'hôtel à Vitry le François, ou Syd Barrett s'est assis sur tel banc..
ça me dérange, ça.
i'd rather trust a country man, than a town man.

Berty

#64
Le bouquin de Mark Blake est intéressant parce qu'il ne verse pas exclusivement dans ce genre d'anecdotes à la Closer... et parce que, justement, il n'idéalise pas du tout les membres du Floyd. L'addiction à la coke de Gilmour, l'organisation du concert controversé à Venise grâce à des dessous de table, Gilmour gagné en un sens lui aussi par la mégalomanie qu'on reproche souvent à Waters, on est très loin de l'image lisse et propre que l'on peut trouver par ailleurs.
A butterfly with broken wings is falling by your side...

Blue-Berry

Je suis passé hier par Vitry-le-François, et en effet, il y a un monument commémoratif devant l'hôtel où Gilmour a eu la chiasse.
Mais il s'agit de Victor-Amédée-Évariste Gilmour (1852-1926), connu pour ses recherches sur le déterminisme de la concurrence sociale sur la survivance reproductrice du plasma germinatif le plus utile à l'espèce, dans notre civilisation moderne.
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bruno graphic

"...connu pour ses recherches sur le déterminisme de la concurrence sociale sur la survivance reproductrice du plasma germinatif le plus utile à l'espèce, dans notre civilisation moderne."

Euh, pardon... C'était quoi la question ?!  :euh: :hein: :fou:................ XD
Pour en savoir un pichot plus sur lo gars http://bruno.dumen.pagesperso-orange.fr

ZeZapatiste

Let the sun shine in

Blue-Berry

En fait, c'était plutôt Wladimir-Illitch-Amadeus Gilmour, dont les travaux sur les causes de la dégénérescence de l'épithélium fuligineux de l'asterocoîdium vermiculé en milieu abasourdissant font toujours autorité.
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bruno graphic

Ah, oui. Je me disais aussi... Parce que Victor-Amédée-Évariste Gilmour, ce n'est pas la même chose que  Wladimir-Illitch-Amadeus Gilmour, on n'est bien d'accord.
On t'excuse pour cette méprise, Blue-B.  XD
Pour en savoir un pichot plus sur lo gars http://bruno.dumen.pagesperso-orange.fr

Blue-Berry

Oui. Il faut quand même rendre à César ce qui est à Jules...
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Blue-Berry

J'ai terminé "Pigs Might Fly".
J'en retiens une impression générale que notre ami Waters s'est servi de Pink Floyd pour accéder au statut de rock-star. Quand il a pensé que le groupe ne pouvait plus lui servir dans ce sens, il l'a quitté et aurait souhaité qu'il disparaisse. Manque de bol, Gilmour ne l'entendait pas de la même oreille.
Waters a un égo surdimensionné et est une tête à claque. Je ne suis pas sûr que j'aurais eu la patience de Gilmour. Il a aussi spolié assez allègrement de leurs droits d'auteur Gilmour, Wright, Ezrin et Mason en leur refusant de figurer aux crédits de plusieurs morceaux de Animals et The Wall auxquels ils avaient collaboré. Dans sa tournée In The Flesh, et surtout l'album qui en a été tiré, il n'a fait figurer aucun morceau de Barrett de manière à lui rapporter quelques royalties, au contraire de ce qu'avait fait Gilmour sur la tournée Division Bell et le live Pulse (Astronomy Dominé), ainsi que sur le DVD de 2002 (Terrapin et Dominoes). Ce vieux Rog a eu beau jeu, lors du Live 8, de dédier "Wish You Were Here" aux "absents, et surtout à Syd"...
La perte prématurée de son père en pleine guerre n'excuse pas tout.
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Dr Wu

#72
Oui... n'empêche que sans son talent beaucoup de chansons du Floyd n'auraient pas eu la carrure qu'elles ont eues (et ont encore). En dehors des mélodies, certaines paroles, même plus de quarante ans après, continuent à faire "tilt".
C'est ce mélange explosif de talents qui a fait le groupe, et oui ce n'est toujours pas très beau.

Blue-Berry

Je parlais du personnage sur le plan humain, ce qui n'enlève rien à ses qualités créatrices. En effet, le génie de Pink Floyd résidait en la mystérieuse alchimie de 4 personnalités parfaitement complémentaires.

D'une manière générale, le bouquin se penche plus sur l'aspect humain du groupe, les personnalités des membres et de leurs "satellites" (Willie Wilson, Storm Thorgerson, etc.), leurs relations, etc. que sur leur création proprement dite. Cette dernière n'y est pas très profondément analysée.
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Neph.

merde et moi j'en suis toujours à la page 16 ... Oui Waters à été assez horrible mais le pouvoir rend con (cf .... l'histoire de l'humanité)
i'd rather trust a country man, than a town man.

Blue-Berry

Eh ben tu n'as pas fini d'en apprendre sur le Rog...
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Berty

Citation de: Blue-Berry le 31 Mai 2016 à 14:00
J'ai terminé "Pigs Might Fly".
J'en retiens une impression générale que notre ami Waters s'est servi de Pink Floyd pour accéder au statut de rock-star. Quand il a pensé que le groupe ne pouvait plus lui servir dans ce sens, il l'a quitté et aurait souhaité qu'il disparaisse. Manque de bol, Gilmour ne l'entendait pas de la même oreille.
Waters a un égo surdimensionné et est une tête à claque. Je ne suis pas sûr que j'aurais eu la patience de Gilmour. Il a aussi spolié assez allègrement de leurs droits d'auteur Gilmour, Wright, Ezrin et Mason en leur refusant de figurer aux crédits de plusieurs morceaux de Animals et The Wall auxquels ils avaient collaboré. Dans sa tournée In The Flesh, et surtout l'album qui en a été tiré, il n'a fait figurer aucun morceau de Barrett de manière à lui rapporter quelques royalties, au contraire de ce qu'avait fait Gilmour sur la tournée Division Bell et le live Pulse (Astronomy Dominé), ainsi que sur le DVD de 2002 (Terrapin et Dominoes). Ce vieux Rog a eu beau jeu, lors du Live 8, de dédier "Wish You Were Here" aux "absents, et surtout à Syd"...
La perte prématurée de son père en pleine guerre n'excuse pas tout.

J'ai terminé également la lecture du livre, j'avais la flemme (et pas trop le temps) de rédiger un petit compte-rendu, mais j'allais dire exactement la même chose !
Le portrait que Mark Blake dresse de Waters ne fait que confirmer ce qu'on savait du bonhomme sur un plan humain...
Sinon, effectivement le livre ne propose pas d'analyse poussée de la musique du Floyd, mais on suit la vie du groupe dans les coulisses, le récit souligne la façon dont le groupe finit par ne plus en être un, miné par l'absence de communication et l'usure occasionnée par les tournées. Le chapitre où Blake retrace la tournée In the Flesh de 1977 est édifiant.
A butterfly with broken wings is falling by your side...

Dr Wu

#77
Citation de: Blue-Berry le 02 Juin 2016 à 12:04
D'une manière générale, le bouquin se penche plus sur l'aspect humain du groupe, les personnalités des membres et de leurs "satellites" (Willie Wilson, Storm Thorgerson, etc.), leurs relations, etc. que sur leur création proprement dite. Cette dernière n'y est pas très profondément analysée.

Oui pas grand chose sur la musique elle même. Ce qui est assez frappant dans le livre c'est que tout le début c'est du "Syd par-ci, Syd par là..." et ensuite pffuitt plus rien sur lui ou presque. Blake a du avoir beaucoup de sources sur Barrett au départ, plus que sur les autres membres et ça se sent.

Blue-Berry

J'ai trouvé qu'il manquait une analyse un peu détaillée de la création du groupe (un peu ce que j'ai fait ici avec "From Dawn To The Moon"). Il y a des lacunes en ce domaine, par exemple, pas un mot sur Childhood's End lorsqu'est évoqué l'album Obscured By Clouds alors que ce morceau, en plus d'avoir des paroles qui tiennent la route (qui montrent que si Gilmour s'en donnait la peine, il pourrait pondre des choses aussi intéressantes que Waters), a été joué pas mal de fois en concert en 1973.
Bon, mais le parti-pris du bouquin, c'était de montrer la face cachée des membres du groupe et leurs "satellites". En ce sens, il est réussi malgré les trous dans la documentation que tu évoques, DrWu.
Bref, on apprend que Wawa est une tête à claques au-delà de ce qu'on imaginait, que Gilmour ne s'est pas tant laissé faire que ça mais qu'à la fin il en avait quand même bien marre de supporter l'égo de Wawa, que Wright manquait encore plus de confiance en lui qu'on imaginait (et que son talent et son rôle de moteur musical après le départ de Barrett ont en effet été largement sous-estimés), et que s'il n'y avait pas eu Mason pour cimenter tout ce beau monde, PF n'aurait pas tenu 3 ans...
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The Dark Wall

Citation de: Blue-Berry le 04 Juin 2016 à 17:10
et que s'il n'y avait pas eu Mason pour cimenter tout ce beau monde, PF n'aurait pas tenu 3 ans...

Nick Mason et Ringo Starr, même combat. Deux batteurs, beaucoup moins talentueux que leurs compères, que ce soit au niveau technique ou au niveau "composition", mais ils sont sympas et surtout c'est grâce à eux que leurs groupes respectifs ont tenus. PF sans Mason aurait sûrement explosé tôt, les Beatles sans Starr aurait également splité avant 1970. Pas longtemps avant, mais avant quand même.

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