Web Song

[GilFrippMour]

Je l'ai trouvé aussi pas mal du tout y a vraiment très bons trucs

Par contre, je suis toujours pas emballé par Crimson. Ca ne me touche pas beaucoup. Surtout quand c'est vraiment dissonant et froid : exemple : Lark's Tongues in Aspic. Mais je vais persévérer. Je sens qu'il faut s'y reprendre à plusieurs fois. Comme ce fut le cas pour Hendrix ou Metheny pour moi.

Si c'est le côté froid qui te dérange il faut rester entre 69 et 71 surtout avec In the Wake Of Poseidon, Lizard et Islands qui ont un petit côté jazz et qui ne sont finalement pas inaccessible. Je pense que commencer King Crimson par la periode 73-74(Lark's Tongues...; Starless and...; Red) serait comme commencer Pink Floyd par Animals, Ummagumma ou des morceaux comme Saucerful ou Interstellar Overdrive. En plus sur ITWOP c'est Greg Lake qui chante
un lien pour le finish de starless au cas ou:

C'est juste dommage que le mellotron ne soit pas plus mis en avant mais bon le sourire éclatant de Robert rattrape ça

[Alistair]

Fripp est le premier à sortir la guitare électrique du cadre rock et blues. Tous les guitaristes européens qui se sont inscrits dans cette optique (Frith, Hackett, Oldfield, Karoli...) lui doivent beaucoup.

Il y a plusieurs Fripp. Sur la période 1969 – 1972 il s'illustre assez peu. Difficile de choisir un disque. Au mieux, on peut citer des morceaux : Pictures of the city (1970) et Sailors Tales (1971). King Crimson ne devient vraiment un groupe de guitare qu'à partir de 1973. Starless and bible black (1974) et Red (1974) sont indispensables. C'est l'époque de la guitare tronçonneuse-perceuse-porte-qui-grince. Pour le Fripp barbelé-cotte-de-maille, il faut écouter Discipline (1981). Pas mal de sons inouïs également sur la seconde face de Three of a perfect pair (1984). Pour le métal, Thrak (1995). Pour les sons froids et électroniques, les ProjeKcts (1997 – 1999). Pour ses travaux purement consacrés aux textures, il faut sortir de King Crimson et écouter ses Frippertronics (avec ou sans Eno) et le Live (1991) de The League Of Crafty Guitarists, un orchestre de guitares.

[GilFrippMour]

Il y a plusieurs Fripp

J'ai lu je ne sais plus où que Fripp à dit que 73 marquait le moment où Bob est devenu Robert et ça m'a fait rire

[Wulfnoth]

Juste à titre d'exemple qui ne concerne que moi : Je suis tombé raide dingue "détesteux" de Rundgren A Wizard a True Star dès la première écoute.

J'ai ressenti la même chose, et encore aujourd'hui, c'est un album qui ne me parle pas ; même chose, à un degré moindre, pour Something/Anything? qui est généralement considéré comme un autre sommet de la carrière de Rundgren. Personnellement, j'ai appris à kiffer Todd avec ce qu'il a fait en groupe : Nazz dans les années 60, du psyché sous influence mais goûteux, et surtout Utopia (74-85), d'abord pure parodie des canons du prog (RA, 1977), puis pop new wave ultra-efficace (Adventures in Utopia, 1980). Leur album de pastiches des Beatles (Deface the Music) est également un délice, à ranger à côté des Rutles.

- Nazz - Open My Eyes (1967)
- Utopia - I Just Want to Touch You (1980)
- Utopia - Feet Dont Fail Me Now (1982)
- Utopia - Crybaby (1984)

Par contre, si la « froideur » de Fripp te rebute, je ne suis pas sûr que tu puisses l'apprivoiser un jour. Comme l'a suggéré martin, ce qu'il a fait avec David Sylvian peut être une piste (surtout le live Damage).

- Sylvian/Fripp - Riverman (1993)

[floydsmoke]

Merci pour ces avis. Je vois que Fripp donne envie de poster.
Je vais explorer les pistes proposées. J'ai déjà en CD In The Court of the Crimson King, Wake Of Poseidon, et Islands.
Je précise quand même que ce n'est pas le côté inaccessible de King Crimson qui me rebute, mais la froideur.
Il y a des musiques difficiles d'accès mais chaleureuses et humaines : SON HOUSE !!
Par contre Terje Ryptal, là je suis d'ores et déjà séduit. Les premières écoutes m'évoquent un pont entre le jazz de Metheny et le blues de Gilmour, avec un passage par Oldfield. Je ne pensais pas que quelqu'un avait exploré les entre deux de territoires à priori très éloignés.

[bluesman]

Il y a des musiques difficiles d'accès mais chaleureuses et humaines : SON HOUSE !!

[MP]

Effectivement tu avances ton ressenti, tes goût, mais tu ne peux pas t'empécher d'ajouter des phrases à vocation "encyclopedia universalis" avec des tournures du genre : "cet album, vous l'aurez compris est un des plus surestimé...".
Surestimé selon qui, selon quels critères ? Certes tu développes un peu tes affirmations, mais il n'empêche qu'on a souvent l'impression de lire Er Doctor es-Maître Prog. Et c'est simplement dommage.

J'avance ces phrases selon mes propres critères et non des critères universels bien sûr. Selon l'idée que je me fais du rock progressif, des groupes comme Genesis, Yes et même Pink Floyd sont surestimés sur certains points cela ne les empêche en aucun cas d'être bons. Comme tu le remarqueras si tu as bien lu les chroniques de mon site (ce dont je ne ne doute, absolument, pas), tu verras que même si j'ai écris des choses négatives sur ces formations j'ai également reconnu leurs qualités. D'ailleurs je compte faire, prochainement, une chronique plutôt élogieuse sur "The Lamb Lies Down On Broadway" (lorsque je me serais un peu secoué)... par contre ELP rien à faire en ce qui me concerne désolé.

Etant donné que je suis l'unique chroniqueur de ce site, cela me paraît un peu inutile de rajouter des formules à l'instar de "à mon humble avis" à chaque fois que j'exprime une opinion.

Surtout quand tu donnes des avis qui sont à l'inverse, presque album pour album, ou titre pour titre, du ressenti d'autre progophile.
Juste à titre d'exemple qui ne concerne que moi : Je suis tombé raide dingue "détesteux" de Rundgren A Wizard a True Star dès la première écoute. Je m'ennuie à l'écoute de In The Court of the Crimson King, et par contre j'idôlatre Foxtrot. Comme quoi, tu vois, le ressenti...

Et c'est ton droit le plus grand tout comme c'est le mien de dire que "A Wizard, A True Star" est un des plus beaux manifestes pop de son époque et que "Foxtrot" est un album qui met plus en valeur les défauts que les qualités de Genesis. Je ne critique pas les gens parcequ'ils n'ont pas les mêmes goûts que moi, je me moque juste de certaines réactions que je trouve excessives (surtout quand ces dernières essayent de défendre un artiste alors qu'elles font tout le contraire).

Mon réflexe dans ces cas là, est de me dire, lorsqu'il s'agit d'albums de référence dans la nébuleuse rock : je suis passé à côté de quelques chose, et j'évite d'en parler pour éviter de passer pour un inculte, et de crier haut et fort : "mes petits gars, vous vous fourvoyez, ce que vous aimez est de la merde. Je vous le dis".

Si cela peut te rassurer, je précise que je ne critique que les disques que je pense connaître très bien et que je n'écrit jamais sur un album que je ne pense pas, suffisamment, maîtriser pour en parler d'où l'absence de certains disques que l'on ne cesse de me conseiller dans les chroniques.

Bon là j'ai sûrement perdu l'occasion de me faire un ami. Mais tu le dis toi même. Ton but est de susciter des réactions.

Je ne vois pas pourquoi. Si je devais n'écouter que les gens qui ont les mêmes goûts que moi ce ne serait guère très intéressant. Donc pas de problème

[floydsmoke]

Très bien. Sans rancune alors. Surtout que, comme je le disais au début, tes chroniques sont écrites dans un français bien torché, ce qui est parfois rare sur la toile, et qu'on y sent une grande implication dans la musique. Je ne doute pas une seconde de ta parfaite connaissance des albums que tu aimes bien. J'ai plus de doute sur ceux que tu n'aimes pas (plus ?). Ou alors c'est que tu es un peu masochiste.