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All the Wright answers from Pink Floyd's keyboardist

Traduction de l’article All the Wright answers from Pink Floyd's keyboardist (en) publié le 18 décembre 1996 dans Jam! Music. Il s’agit d’une interview de Rick Wright

Jam! Music : « Cher Monsieur Wright, j’ai souhaité avoir un entretien avec vous, afin de vous remercier aussi bien pour votre excellente contribution au sein du meilleur groupe du monde, que pour la qualité de votre nouvel album, Broken China, que je considère comme un chef-d’œuvre.
Aussi bien dans votre carrière avec Pink Floyd que sur Broken China, on sent chez vous un goût pour la conceptualisation de la musique – fait de lier des idées qui communiquent un thème général qui est évident. Qu’est-ce qui vous attire dans la réalisation d’ « albums concepts » tels que Wish You Were Here, The Division Bell et Broken China ? »

Rick Wright : « Je pense vraiment que la réponse est contenue dans la question, car en effet, c’est comme ça que j’aime écrire. Pour sûr, j’ai écrit Broken China de cette façon. Tiens, c’est drôle que vous ayez mentionné The Division Bell, parce que, même si c’était prévu, à la base, qu’il devienne un album concept, et je le voulais vraiment, à la fin il y avait des chansons liées mais quelques-unes n’avaient aucun lien entre elles. J’ai fait Broken China parce que, personnellement, je sens que c’est la façon de travailler qui me convient le mieux. Et je m’intéresse beaucoup au moyen de lier la musique aux paroles, ainsi qu’aux sensations et aux images. »

Jam! Music : « Je pense que votre travail aux claviers durant les premières années du Floyd était un des éléments les plus porteurs du son du groupe, et a été sans aucun doute la clé de son succès. Quelles ont été les influences sur votre jeu, au début ? »

Rick Wright : « C’est une question intéressante. Je dirais que ce ne sont pas forcément des pianistes qui ont influencé mon son. Je peux vous donner un bon exemple. Une des personnes qui m’a le plus influencé est Miles Davis, le trompettiste, et son jeu de trompette a certainement influencé la manière de me servir du clavier et Bill Evans, également. Penchez-vous sur le jazz et vous verrez que ça a influencé mon jeu de claviers. »

Jam! Music : « Paint Box et Remember a Day sont deux de mes chansons préférées sur le LP (et maintenant CD) Relics. Les paroles sont très évocatrices 1) d’une longue soirée en boîte et 2) de l’enfance. Et la musique est très efficace également. J’ai toujours été étonné (et déçu) qu’il n’y ait pas eu plus de chansons de Wright qui les suivent directement. Pourquoi cela ? »

Rick Wright : « Paint Box et Remember a Day ont été faites peu après le départ de Syd, à une période où nous n’avions toujours pas établi le mode de travail que le groupe allait adopter. Syd, ça me rend triste de vous le dire, n’était plus capable de travailler. Alors l’écriture des chansons est passée à Roger, Dave et moi-même et je pense que c’est quelques temps après seulement que nous avons commencé à écrire ensemble. Par exemple, Echoes est sortie au moment où nous avons découvert que la meilleure musique que l’on pouvait créer, c’était en s’y mettant tous les trois, en collaborant, plutôt qu’en se pointant individuellement au studio avec une chanson. »

Jam! Music : « Pourquoi ce titre « Paint Box » (la boîte à peinture) ? »

Rick Wright : « Aucune idée. »

Jam! Music : « Est-ce que l’album Division Bell vous a apporté la confiance de passer à un chant plus dominant ? »

Rick Wright : « Je pense qu’on peut revenir à Remember a Day, See Saw et Paint Box. À l’époque, j’essayais bien sûr de chanter mes chansons et Roger essayait de chanter les siennes. Puis Dave a rejoint le groupe et il avait largement la meilleure voix dominante en ce temps-là. Alors, Roger et moi avons arrêté le chant dominant pour passer en voix d’arrière-plan et aux chœurs. Et je n’ai jamais été tellement confiant avec ma voix. Et je pense qu’il est juste de dire que sur Division Bell, j’étais très anxieux à l’idée de chanter une chanson, mais j’ai été en réalité plutôt satisfait du produit fini. Ça m’a donné de la confiance quand on est passé à Broken China, sur lequel j’ai, en fait, passé beaucoup de temps à faire des expériences avec ma voix et à trouver une façon de chanter sur laquelle j’étais à l’aise, et je pense l’avoir été. Donc je me suis énormément essayé au chant sur cet album – étant un album très personnel, il n’était pas question que je demande à quiconque d’autre de chanter les chansons en question, sauf bien sûr pour Sinead (O’ Connor) qui a chanté deux chansons que j’avais écrites.
Faire une tournée de cet album… Je ne peux pas m’avancer, mais tout ce que je peux dire, c’est que j’aimerais bien. Et espérons qu’il me vienne une occasion de tourner avec cet album. »

Jam! Music : « Rick, il y a eu des rumeurs sur Internet, récemment, comme quoi Pink Floyd se réunirait avec Roger Waters pour une tournée. Est-ce que vous avez déjà eu une telle discussion, dans le groupe ? »

Rick Wright : « Non, les rumeurs ne sont pas vraies et on n’a jamais parlé d’un retour de Roger Waters dans le groupe. »

Jam! Music : « Avec toute l’attention donnée aux leaders de Pink Floyd, tout au long des années (Syd Barrett, Roger Waters, David Gilmour), vous êtes-vous senti un peu comme un membre négligé (à la fois par les médias et les leaders précédemment mentionnés) ? »

Rick Wright : « C’est possible. Et c’est en partie dû au fait que je ne me suis jamais trop senti à l’aise pour donner des interviews. C’est une question difficile. Le groupe, comme vous le savez, tend à être privé et à ne pas se promouvoir lui-même. Je ne me sens pas négligé mais je pense qu’on ne doit pas croire tout ce qu’on lit. »

Jam! Music : « Comment, à votre avis, peut se comparer l’ère post-Waters de Pink Floyd avec les débuts ? »

Rick Wright : « Difficile à dire. En termes de relations au sein du groupe, je vais être honnête et dire que ça se passe plutôt bien. Parce-que ça devenait très difficile de travailler avec Roger à la fin, et c’est pour ça que je suis parti. Je laisse le soin à nos fans de juger la musique. »

Jam! Music : « À part vos disques géniaux, quelle est la musique que vous aimez le plus écouter ? »

Rick Wright : « N’importe quoi tant que c’est du bon. »

Jam! Music : « Comment avez-vous vécu le départ de Roger et êtes-vous resté en contact ? D’après ce que j’ai pu lire, la dispute concernait plus Dave et Roger mais vos déclarations et celles de Nick n’ont, à ce que j’ai vu, jamais été publiées. Et au fait, où se trouve Syd Barrett ? »

Rick Wright : « Je n’étais pas dans le coin quand Roger a quitté le groupe parce que, moi, je l’avais déjà quitté après The Wall. Tout ce que je peux dire, c’est que je n’ai pas été surpris que, ayant causé le problème entre lui et moi, il y ait ensuite eu d’autres problèmes avec Dave et Nick. Et, de plus, j’ai décidé de ne pas parler du départ de Roger. Je n’ai pas été engagé dans cette histoire et puis Roger voulait certainement empêcher le groupe de continuer à travailler.
Syd Barrett vit à Cambridge, je crois qu’il est heureux mais c’est une tragédie qu’il ne puisse pas recommencer à jouer. C’est très triste. »

Jam! Music : « Rick, quand vous repartirez en tournée avec Pink Floyd, y a-t-il des chances que nous puissions entendre certains classiques ? Par exemple : Childhood’s End, Wot’s… Uh the Deal, Burning Bridges, Careful With That Axe Eugene, Cymbaline, Green is the Colour, A Saucerful of Secrets, Atom Heart Mother et (cela va de soi) Echoes ? Comment se fait-il que nous n’entendions jamais ces merveilleux morceaux d’autrefois ? Je me souviens avoir entendu un enregistrement de 24 minutes d’Embryo, et une version de 15 minutes d’Any Colour You Like, et c’était fantastique. Y a-t-il des chances que cela se reproduise ? »

Rick Wright : « Je sais, j’adore la musique que vous avez mentionné et elle rencontre pas mal de succès parmi bon nombre de nos fans. Echoes, en fait, c’est intéressant parce qu’on l’a jouée – par sur cette tournée, mais sur la précédente – et elle a été très très bien accueillie. J’aime bien sûr Echoes, mais je pense que Dave n’aime pas trop les paroles. Et vous devez comprendre que, même si nous faisons ce genre de morceaux, il est important que l’on avance. Et nous avons tellement de choses que nous adorerions interpréter en live, mais souvenez-vous bien de cela : on a enregistré Dark Side of the Moon dans son intégralité sur la dernière tournée. »

Jam! Music : « Est-ce que l’époque psychédélique où vos prestations live pouvaient être plus spontanées vous manque ? Est-ce que la liberté convenait mieux à votre style de jeu ? »

Rick Wright : « Ça ne me manque pas. Mais je dois dire que cette époque était très importante, simplement parce que le groupe venait de commencer et ces prestations spontanées, avec toute cette improvisation, m’ont donné l’occasion de développer mon jeu. Ma liberté je l’ai toujours, et Pink Floyd aussi, particulièrement quand nous composons nos morceaux. »

Jam! Music : « Rick, comment vont votre femme et vos enfants ? Quel genre de bateau possédez-vous ? »

Rick Wright : « Sympa, la question. J’ai deux enfants qui sont maintenant grands et avec ma nouvelle femme, nous avons un petit garçon de 7 mois. C’est merveilleux, nous sommes vraiment ravis.
Mon bateau c’est un yacht à voiles de 65 pieds de long (20 mètres n.d.t.) On peut pêcher dessus. »

Jam! Music : « Quel est l’album de Pink Floyd préféré de Rick ? »

Rick Wright : « Si je suis obligé de citer un album, je dis Wish You Were Here ».



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Auteurs de la page : RickFloyd (traduction), manu (mise en page).

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