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Interstellar Overdrive

(Auteurs : Syd Barrett, Nick Mason, Roger Waters, Rick Wright)

Interstellar Overdrive (« Voyage interstellaire ») est le premier morceau mythique de Pink Floyd, et sa longévité dépassera assez largement la première époque, celle avec Syd Barrett.

Une longue improvisation

Pink Floyd inscrit cette pièce à son répertoire scénique dès l’automne 1966, à l’époque où le groupe joue encore, à côté de ses propres compositions, des reprises de rythm’n blues.
Cette pièce est presque un gag. Au contraire des grandes pièces qui formeront par la suite le matériau scénique principal du groupe, celle-ci n’a quasiment aucune structure, et il est impossible de l’analyser en parties distinctes, à moins de la subdiviser en une multitudes de petits soli, d’ailleurs différents d’une interprétation à l’autre, ce qui ne rime à rien. Seules sont stables l’introduction et la conclusion, constitués du même riff d’accords. Entre ces deux bornes règne une liberté quasi-totale, et chacun des musiciens y va de son petit solo, le glissement de l’un à l’autre se passant sans heurt. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant qu’au cours du temps, Interstellar Overdrive ait connu des formes et des durées aussi diverses. Il paraît que certaines versions du début atteignent une heure. Le plus souvent, le morceau durera entre 10 et 15 minutes.

Interstellar Overdrive peut être perçu comme un champ d’expérimentations sonores qui trouveront parfois leur application au sein d’autres pièces. Dans certaines versions, on décèle des gimmicks ou des bribes de mélodies que l’on retrouvera plus tard ailleurs.

Évolution du morceau

L’arrivée, début 1968, de Gilmour au sein du groupe ne bouleverse pas fondamentalement ce morceau dans la composition originelle duquel il n’est pas impliqué. Comment d’ailleurs un morceau sans structure véritable pourrait-il être bouleversé ? Nonobstant, Gilmour y introduit peu à peu ses couleurs personnelles, soutenu par Wright qui tisse sans cesse une trame sonore donnant un semblant de cohérence à cette pièce où elle brille par son absence.

Le son d’Interstellar Overdrive évoluera comme le son général du groupe. Le corps central du morceau ne sera jamais joué deux fois de la même façon comme nous venons de le voir. L’introduction elle-même évoluera notablement, le riff de guitare initial ne survenant que de plus en plus tardivement dans le morceau, au terme d’une longue nappe d’orgue aux sonorités spatiales (c’est bien le moins…) qui peut faire penser que le morceau débute… par son milieu.
Pink Floyd jouera Interstellar Overdrive, souvent en rappel, comme un clin d’œil à une époque déjà lointaine d’enfance du groupe, jusqu’en fin 1970.

Un vague avatar

Vers l’époque de sa conception, Pink Floyd joue une autre pièce assez semblable à Overdrive, mais sans les intro et conclusion caractéristiques de ce dernier, ni sa fureur, et sans plus de structure claire. Ce morceau se nomme Nick’s Boogie (« Le boogie de Nick »).

Interstellar recordings

Interstellar Overdrive figure officiellement dans le premier album du groupe The Piper at the Gates of Dawn en 1967, sur la compilation Relics (1971). C’est la même version dans les deux. Interstellar Overdrive figure aussi sur l’album, sorti en 1990, de la BO du film de 1967 Tonite Let’s All Make Love in London. Cet album comprend aussi Nick’s Boogie, ainsi que des interviews de David Hockney et de Lee Marvin (!).


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Auteur de la page : Blue Berry.

from-dawn-to-the-moon/interstellar-overdrive.txt · Dernière modification : 27/06/2011 à 12:36 de 127.0.0.1

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