Shows - (Concerts)

Démarré par RickFloyd, 27 Novembre 2007 à 10:15

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LaX

Pour ce qui est de se jouir dessus, en ce qui me concerne ça va être ce soir au Zénith, Judas Priest ont l'air d'envoyer sévèrement la purée en ce moment !

Impossible de tenir en place, je vais pas pouvoir rester concentré au boulot cet après-m', je me récite les paroles en boucle depuis hier.

Dépenses physiques en fosse en prévision, ça va casser la baraque :note: !

"Most people think of us as a very drug oriented group. Of course we're not. You can trust us."

Nausicaa

Je rentre du Hellfest   :diable: :diable:
Donc on  a commencé la journée avec Turisas, c'était vraiment trop bien, mais malheureusement trop court.
Après, j'ai voulu jeter un coup d'oreille à Last days of humanity, je sais pas le nom me disait quelque chose... Mais à tord  :lol: le mec fait que grunter pendant le morceau, qui dure en moyenne , 1 minute ^^
Puis, on est allé voir The Ocean, c'était vraiment bien, je ne connaissais pas le groupe avant :note:
Puis, mon copain a tenu à me faire écouter du black, du coup on est resté pour Tsjuder , bon j'ai pas trop compris ce qui se passait musicalement  :euh: c'était un peu bruyant,  mais pourquoi pas.
Puis on est resté pour Pain of Salvation, j'ai vraiment adoré  :amour:
et Anathema aussi, p'têtre ce que j'ai préféré  :amour:
le soir il y avait justement Judas Priest, Ozzy , Opeth ....
Et samedi, j'ai pu écouter de la tente Scorpions, ( on entend tout de la tente en fait ) parce que j'avais pas le pass du samedi ...
Voilà voilà , c'était mon premier festival,  bon, comme j'ai pas trop l'habitude, ça reste un peu destabilisant mais, c'est vraiment à faire, l'ambiance est vraiment bien, les gens sont trop cool, :rock: :rock:
'Ils t'ont nommé tous deux leur Syd en ma présence.
Puisque Syd en leur langue est autant que seigneur,
Je ne t'envierai pas ce beau titre d'honneur.
Sois désormais le Syd;qu'à ce grand nom tout cède'' Corneille Le Cid

roger keith

Judas Priest , ça a du être bien. J'ai une connaissance qui t'as peut-etre croisé x)

LaX

#163
Compte tenu de la foule présente, c'est fort probable :).

Mon C.R. (et en français cette fois-ci, pas comme celui que j'ai pourtant pris plaisir à concocter par rapport au PRIEST FEAST de 2009), en vrac :



A l'occasion de leur tournée EPITAPH, dite d'adieu, dans le sens où, si des espoirs demeurent de les voir participer encore à divers concerts anecdotiques, a fortiori à l'occasion d'événements humanitaires, il s'agit là de leur dernière tournée mondiale véritable étalée sur 2 ans, ou world tour, pour ceux qu'ont pas été recalés à l'épreuve d'anglais au bac', avec legs sur tous les continents, présences aux grands festivals et tutti quanti, du moins dixit le bassiste Ian Hill que corrobora le chanteur Rob Halford ; la légende toute de cuir clouté vêtue nous rend à nouveau visite, après seulement 2 années d'absence.

Pour mémoire, avant leur dernier passage dans nos contrées à l'occasion du PRIEST FEAST le 31 Mars 2009, avec en prime, en ouverture, les monuments du Thrash, dits de la Bay Area pour leur provenance californienne, que sont Testament et Megadeth ; le groupe n'avait pas donné un seul concert en France depuis la tournée de support de Painkiller, soit depuis 1991 !
L'absence de date pour la promotion d'Angel Of Retribution, paru en 2005, et qui célébra le retour de l'historique chanteur originel au sein du groupe, remplacé entre-temps par Tim "Ripper" Owens (qui, du reste, fut découvert précisément grâce à un groupe de reprises de Judas Priest, et se révèle principalement connu pour ses collaborations avec, entre autres, Yngwie Malmsteen, et actuellement en tournée avec Dio Disciples, groupe rendant hommage au célébrissime et malheureusement défunt lutin à la voix d'or éponyme, et composé de ses anciens musiciens), ne laissa sans doute pas de laisser le public Français sur un constat amer ; ce à quoi leur déjà grandiose date de 2009 remédia grandement.

Côté productions en studio, le groupe compte bien ne pas en rester là, et prévoit, fort de sa nouvelle recrue, apporter un souffle d'air frais à une (des ?) mouture supplémentaire ultime forgée dans l'esprit originel de N.W.O.B.H.M. traditionnelle, par opposition à leur dernier double concept-album Nostradamus dont l'accueil fut malheureusement mitigé, partageant de fait les critiques, et divisant ainsi leurs aficionadi de longue date.

En ce qui me concerne, je l'ai adoré, et, au vu du trop grand nombre de galettes multiples verbeuses et pompeuses estampillées Rock Opera, le prophète de l'apocalypse se hisse facilement sur le haut du panier contemporain, je l'élèverais même volontiers, je n'ai pas honte de le dire, à un rang qui lui permette de jouer dans la cour des Tommy, The Wall, Into the Electric Castle et consorts, face auxquels il n'a nullement à rougir.



Contrairement à ce que je craignais, la salle, qui s'est remplie au fur et à mesure, aussi bien en fosse qu'en gradins, a finalement trouvé de quoi rentabiliser sa capacité.
Le Zénith (dont le volume maximal, à raison de 6000 places, est tout de même l'un des plus réduits parmi tous les Zéniths de France !) n'était certes pas en configuration maximale (d'une contenance d'alors approximativement 3500 places), affiche moins colossale que celle du PRIEST FEAST de 2009 oblige, mais le public Français a su répondre présent, d'autant plus qu'outre-mesure, nombreux furent ceux qui, en dépit d'une fatigue certaine, et des étoiles encore plein les yeux et les oreilles de la prestation du groupe la veille, revenaient tout droit du millésime 2011 de notre Hell Fest national.

Visiblement, la promo' lancée précisément pour les détenteurs du bracelet du festival de Clisson (un billet acheté pour une place en fosse, à 60€, jusqu'au soir-même, un billet offert) n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd : les préposés aux guichets semblaient avoir les mains pleines, de ticksons à refourguer, donc, à des multitudes de mains avides de satisfaire leur décision de dernière minute, quand j'ai débarqué devant les grilles du Zénith, vers 18h45.



C'est précisément la forte densité du peuple en fosse qui a valu à l'assistance un tel soulèvement de bout en bout, et à 2 slammers de manquer de peu de s'écraser sur ma gueule.

Autant n'ai-je absolument rien contre le slam : je conçois tout à fait le plaisir qu'on puisse éprouver, dans une sorte d'état de pseudo-transe que ne renieraient pas les cérémonies tribales dansées, à se laisser balader allongé, 2 mètres au-delà des ennuis quotidiens du plancher des planches, véhiculé par les mains (parfois baladeuses) d'une foule en délire, au rythme et à l'exécution jubilatoire de ses morceaux préférés, et d'autant plus quand des nanas super-canons participent :p ; autant, au risque de passer pour un vieux con, y a vraiment rien à faire, je ne supporte pas les conneries insensées que sont ces foutus pogos à la con !

Quand on vient en concert, c'est pour profiter de la musique, bordel !
On s'agite, on s'excite, mais avec ça, on s'évite et les gens se frittent.
Non seulement ça génère dans la fosse un monstre boxon, mais on se prend des gnons, les corps s'entrechoquent littéralement, et au bas mot : c'est loin d'être dans le sens mélioratif du terme, mais, surtout on perd en spectacle considérablement, dépensant, la durée de cette ineptie, partie de sa concentration et de son énergie à amortir et repousser les quidams qui dégringoleraient trop près, aux dépens de son implication dans l'entonnement des couplets et la nécessité foncière de savourer les prouesses sonores et visuelles qui prennent corps pourtant droit devant soi.
Absurde !

Désolé pour le coup de gueule, mais j'estimais que ce sentiment devait être partagé, et, je l'espère, éventuellement discuté ou débattu outre-mesure.



La première partie, loin de faire des étincelles, comme je le redoutais, s'est néanmoins révélée finalement d'une platitude moins horripilamment désespérante que ce que à quoi je m'attendais :
Loaded, la fierté de l'ex-bassiste des Guns'n'Roses (pouah), officie dans le même registre que ceux-ci, à la différence près que Duff McKagan a ici troqué sa 4 contre une 6-cordes (d'abord une Les Paul au coloris personnalisé à une sauce tout ce qu'il y a de plus hideuse, avec patches et stickers informes et inadaptés éparpillés sur la pick guard, en veux-tu, en voilà, puis une Telecaster ébène aux clés et cabestans noirs faisant horriblement tâche sur l'élégance des subtils reflets de l'érable d'une tête si délicate).

Mis à part le jeune batteur qui a assuré ses partitions comme un chef, les autres zicos m'ont paru plus approximatifs dans leur jeu, assurant le strict minimum dans leur section respective.
On ne peut pas dire que le Duff, qui, au passage, m'avait justement l'air chargé à quelques reprises, soit parfaitement maître de son instru', ou si c'est le cas, ce ne sont certainement pas ses simplistes successions de power chords qui me donneront tort ; même si, encore une fois, il ne s'agit pas de faire montre de virtuosité démonstrative à la Vai, Satriani et consorts m'as-tu-vu (l'autoritaire exemple du Sieur Gilmour me suffit à étayer ce point de vue), et c'est loin de ne pas être le cas également pour ses collègues préposés aux sections rythmique et lead.

Y a tout de même eu quelques refrains accrocheurs et des riffs sympathiques, mais sans plus : absolument rien d'innovant, on s'emmerde souvent, et McKagan ne vaut pas grand chose au chant.

Autre doléance : je sais pas ce qui prend à de plus en plus de chanteurs de s'adonner à ce gimmick agaçant consistant à apostropher intempestivement le public toutes les 30 secondes en ponctuant leurs phrases de 50 000 "Fuck" pour lui demander des débilités du genre "Are You Ready for Some Pure Fuckin' Rock'n'Roll ?!", "Lemme See These Fuckin' Hands!" ou d'applaudir en rythme, ou que sais-je et autres joyeusetés, mais personnellement, ça a tendance à me devenir graduellement insupportable.

Le groupe aura finalement conclu son set sur la reprise d'It's So Easy pour ré-hausser le niveau, tentant sans doute de nous quitter en nous imprégnant d'une impression finale moins sujette à controverse, ou de sauver les meubles, à défaut de pouvoir rafler la mise, parce que c'était certes plaisant par moments, mais vraiment globalement pas singulièrement brillant !
Un choix heureux en définitive, ou qui du moins m'en avait tout l'air, à en juger par l'enthousiasme général communicatif des nombreux fans de l'association des flingues de L.A. (ac?)couplés au tristement célèbre anagramme d'Oral Sex (connard notoire au demeurant, eussé-je le besoin de le souligner).



Place aux choses sérieuses, après approximativement 40 minutes de mise en bouche d'un goût déplacé, compte tenu du fait que les organisateurs auraient facilement pu trouver plus approprié à la tête d'affiche, on remballe les ampli's de fortune et le modeste kit de batterie, et voilà qu'un immense rideau noir arborant fièrement le logo de la tournée, et à l'opacité de rigueur, tombe tout net sur le devant de la scène, de manière à laisser aux techniciens tout le temps et la liberté d'installer l'imposante structure scénique, les divers éléments de décor périphérique, et étalonner les instruments comme il se doit à grands renforts de saturation.

Au vu des tests de l'éclairage des différents projo's aux teintes vivement malsaines des filtres desquels, personne ne se faisant d'illusions quant à la présomption selon laquelle ça va tabasser sévère, on se doute que ce qui se trame là relève du spectacle pharaonique -qui ferait presque de l'ombre aux scènes gargantuesques d'Iron Maiden dans l'esprit de Somewhere Back In Time- en conséquence.

Les vedettes se font attendre, le public s'émousse, notre patience a depuis longtemps brisé ses chaînes lorsque les plus excités poussent la chansonnette du désormais classique "Oh wooh Oh wooh Oh Yeah!" et systématique prélude à You've Got Another Thing Comin', ou d'autres d'entreprendre du "Priest ! Priest !" à répétition, la tension devient insoutenable, les nerfs ne sont pas loin de lâcher, lorsque soudain retentissent des féroces roulements de blast-beats et les tranchants accords initiaux de Rapid Fire, qui ouvre on ne peut mieux les hostilités.

Que des tubes, de nombreuses anciennes perles rares, des zicos super-carrés, un bassiste toujours dans son mètre carré, un Ritchie Faulkner qui se substitue à un Ken Downing sans difficulté aucune -tant techniquement que physiquement (même dégaine avec sa silhouette élancée, sa bouille allongée, sa mine réservée et son cuir tanné ; la ressemblance est en effet tout singulièrement troublante, on dirait le même 30 ans plus tôt !) ou dans l'attitude sur scène-, une complicité toujours aussi jouissive des historiques twin guitars dont le groupe est l'un des instigateurs, un son monumental, une énergie débordante, une complémentarité parfaite des chœurs et du chant vigoureux du Metal God, d'une très grande qualité, et tout à fait excellente sur la quasi-exclusivité des morceaux (exception faite du suraigu et confinant au Thrash Painkiller, qu'ils devraient définitivement abandonner, ou adapter quelques octaves plus bas, ce qui serait effectivement davantage intéressant, comme ce le serait vis-à-vis de moult autres, tels que notamment Screaming For Vengeance ou Freewheel Burning, qu'ils ne jouent plus pour les raisons citées), mais un malheureux sous-mixage de la voix, qui a souffrait évidemment de la suprématie des graves et de leurs occasionnelles saturations, et un volume toujours un poil trop élevé sur les chansons les plus énervées.un charismatique frontman omniprésent à souhait et à l'aura parlant d'elle-même, des sapes de haute voltige, des accessoires et des effets de scène pléthoriques, de la pyrotechnie, des projections, une scène qui en jette ; n'en jetez plus !

On sent que le jeunot s'est parfaitement intégré au groupe, il a su s'approprier les soli de Downing tout en y ajoutant son propre doigté et son ressenti qui font plaisir à entendre, sans jamais verser dans l'excès indigeste et inutilement étalé, a, avant tout, prouvé qu'il assurait décidément un max', sachant par voie de conséquence branler son manche en ne s'y prenant, et de tellement loin que ça en ferait pâlir de jalousie Roger Daltrey lorsqu'il chantait I Can See For Miles sur Sell Out, pas comme un manche ; et renforçant par là-même le légitime constat qu'il ne s'agit pas d'un vulgaire ersatz du mythique fondateur du groupe, avec notre Ian Hill souriant mais décidément toujours aussi malheureusement (trop ?) peu mobile.

A ce sujet, et toujours conformément aux déclarations du bassiste lors d'une interview, K. K. aurait exprimé son souhait de ne pas participer à leur pseudo-ultime tournée peu après que le groupe en ait avancé la question, dès Décembre dernier, donc, mais le groupe lui aurait laissé du temps de réflexion et tout mis en œuvre pour tenter de le convaincre, et on le comprend, malheureusement en vain, comme on l'a vu.
D'où le communiqué de presse officiel si récent au regard de la poursuite de l'aventure sans lui.
Triste, mais pragmatique et dans la logique continuité des choses.

Exhibant par surcroît d'exquises Flying V noire et blanche ad hoc, Les Paul immaculée et S.G. à 3 Humbuckers (!), le bonhomme qui a jusqu'alors principalement officié dans le groupe de la fifille à Papa, j'ai nommé la jolie, et à la plastique généreuse, mais au talent de composition plus que mou, Lauren Harris, mais peu remarqué pour ses frasques, prouve qu'il a du goût.

Un solo dantesque sur les habituelles prolongations de You've Got Another Thing Comin' nous aura presque permis de faire l'impasse sur l'absence de Sinner, que j'ai encore énormément de mal à digérer (bordel de merde, c'est Sinner quoi :fou: !).

De son côté diamétralement opposé de la scène, sur la droite Glenn Tipton, toujours son perfecto à bandes sur les épaules et son futal écarlate, nous gratifie d'excellent soli, notamment sur Painkiller, bien que la part belle, du lion, dont Ritchie arbore déjà fièrement la crinière, revienne sans surprise à ce dernier.
On sentait qu'il se faisait réellement plaisir, chantonnant les couplets à tue-tête, la banane permanente, les tifs autrefois permanentés, et approchant occasionnellement au niveau de la barrière, interpellant les premiers rangs, simultanément toujours sa Hamer grattant.

Il ne parcourait certes plus toute la largeur de l'estrade au pas de course, escaladant les 4 à 4 marches des échafaudages d'antan, ou frottant ses cordes depuis les hauteurs des griffes de l'espèce de tigre vindicatif tout droit sorti de Farenheit 451 ornant la pochette de leur excellentissime Defenders Of The Faith, comme l'illustrent respectivement si bien les joyaux que sont les archives vidéo Live Vengeance filmée en Décembre '83 à Memphis, et Electric Eye, lors de la tournée Fuel For Live de '86, à Dallas ; mais a su se montrer encore très dynamique, rejoignant son collègue à l'occasion de plusieurs duo dos-à-dos.

Le très bel organe exceptionnel de Halford nous a quant à lui montré qu'il en avait encore derrière les cordes vocales et qu'il a pratiqué ses vocalises sans compter (il aurait même cessé de fumer pour l'occasion).

De son côté, le batteur Scott Travis martèle ses fûts avec une précision métronomique et une puissance de feu impressionnante, avoinant comme une brute sur l'intégralité des morceaux, et nous en envoyant plein les esgourdes de la première note jouée à l'ultime soupçon de sustain sur le moulinage final.

Les moments forts du concert, d'un point de vue strictement rythmique, ayant été, fût-il nécessaire de le signaler, Painkiller, avec son introduction vrombissante à vous hérisser le moindre poil, Blood Red Skies et ses lourdes frappes de la grosse caisse qui auront littéralement fait vibrer l'intégralité du Parc de la Villette, ou encore le furieux The Sentinel et l'ambiance délicieusement poisseuse de son break.

Les papys auront finalement joué 2h10 d'affilée sans temps morts, ni même la sempiternelle tradition du cérémonial de l'appel à rappels, et, comme ils l'avaient fait 2 ans plus tôt, clôturé en grandes pompes leur magistrale performance en nous gratifiant d'un Living After Midnight pas piqué des vers bien mérité, bien qu'à l'instar de l'ironique annonce de Rob en guise d'introduction, ils ont rarement eu l'occasion de la jouer dans des circonstances éponymement conformes par le passé.

Au terme du finale, suite aux successives courbettes de l'ensemble des membres du groupe face à une ovation prolongée, largement méritée, elle aussi, fût-il nécessaire de le rappeler, et aux envois de baguettes -plaquées Heavy Metal à paillettes scintillantes, excusez du peu-, plectres et autres boîtes à cymbales de rigueur, les loupiotes se rallument vers 23h50, la classique Harley Davidson d'époque de Halford déboulant, comme la tradition l'exige depuis la disparition de Tyrant de leur set-list en prologue aux hostilités de Hell Bent For Leather, demeurant seule sur scène, le temps aux roadies de venir démonter le matériel.

De mémoire, et à la va-comme-je-te-pousse (et je vous parle pas du nombre de kilomètres que j'ai eu le droit de parcourir, tant bien que mal, et souvent contre mon gré, droit tout la durée du concert, au gré des mouvements de foule et pogos foisonnants), la tant attendue set-list :

1) Rapid Fire
2) Metal Gods
3) Heading Out To The Highway
4) Judas Rising
5) Starbreaker
6) Victim Of Changes
7) Never Satisfied
8) Diamonds And Rust
9) Prophecy
10) Night Crawler
11) Turbo Lover
12) Beyond The Realms Of Death
13) The Sentinel
14) Blood Red Skies
15) The Green Manalishi (With The Two-Pronged Crown)
16) Breaking The Law
17) Painkiller
18) The Hellion
19) Electric Eye
20) Hell Bent For Leather
21) Crowd Chant
22) You've Got Another Thing Comin'
23) Living After Midnight

On a beau avoir tous chanté en chœur sur la power-ballad Angel qui ferait chialer un rhinocéros, n'étant nonobstant pas sirupeuse pour un son ; pas moyen de me souvenir à quel moment elle a été jouée (à moins que ma mémoire ne me joue des tours et que ça ne fut le cas qu'en 2009...) !



On notera le retour de la reprise de la magnifique ballade de l'engagée et folk Joan Baez au sein du set, dont ils ont toutefois joué leur nouvelle version introduite sur scène à l'aube du XXIème siècle, calme prélude acoustique à la clé, et au début duquel, alors que Ritchie vérifiait le bon accordage de la guitare classique sur piédestal précipitamment apportée des loges par un technicien, une brève coupure de la transmission, ou un faux-contact du jack, allez savoir, le laissa pratiquer ses gammes sans amplification, tout sourire en se rendant compte du hic, décelant alors dans nos regards le sentiment de surprise et d'hilarité mêlées déclenché par le cocasse de la situation.

La chanson de Fleetwood Mac, période Peter Green ne quitte quant à elle pas la programmation, dont le traitement par le groupe demeure toujours aussi agréable à l'oreille.



Quoiqu'il en soit, j'avais pas participé à un concert aussi survolté depuis la prestation de Slayer à Bercy, pour l'édition de 2004 de l'UNHOLY ALLIANCE !
A titre de constat purement empirique, j'ai remarqué au fil des années que ça a tendance à secouer beaucoup moins dans les salles de dimensions plus modestes, ce qui ne se révèle pas nécessairement non pas un moindre mal, mais là, il était tout simplement impossible de rester de marbre devant la frénésie générale, les seules vagues de suspensions trépidantes et la houle soulevant la foule suffisaient à déplacer monts et vaux !

On ne dénombre plus les litres de sueur, les larmes de bonheur, les vertèbres cervicales et les cordes vocales perdues à jamais ce soir-là au faîte de l'ascension sur le sceptre cruciforme de l'ange analgésique ayant fait du châtiment son champ de prédilection.

L'un dans l'autre, quel putain de concert ce fut !
Une prestation cadencée à un rythme effréné du feu de tous les dieux nous flanquant torgnole sur gifle sur baffe dans la gueule à chaque morceau, le Zénith en a pris pour son grade ce soir-là !

Moi qui n'ai eu le loisir, et la seule occasion, de découvrir le compagnon de ballade de Frankie Lee en concert pour la première fois qu'en 2009, offrant alors déjà une performance d'excellente facture, mais avec pour points noirs un Halford légèrement en moins bonne voix sur certains morceaux, et un son également trop fort, je pense très honnêtement que si Judas Priest devait définitivement de cesser de se produire sur scène, ils pourraient difficilement trouver meilleure opportunité que cette tournée, qui serait, de fait, le merveilleux et le meilleur point final à l'histoire de la carrière d'un groupe d'anthologie, qui plus est d'un véritable mythe, du Hard Rock et du Heavy Metal dont un fan puisse rêver.

Au risque de me paraphraser, cette majestueuse soirée au Zénith fut, tout bonnement, un Great Gig in the Sky.
"Most people think of us as a very drug oriented group. Of course we're not. You can trust us."

LaX

Mais pour en revenir au Hellfest, au vu d'un bon nombre de groupes de l'affiche, tu as du passer un super bon moment, je t'envie !

C'est quelque chose que je n'ai encore jamais pris le temps de faire, mais tous les avis des participants m'ont l'air de converger dans le même sens, favorable, donc, et je reconnais que c'est alléchant.

Rien que pour voir ce que sont devenus des grands noms comme Iggy & The Stooges, Thin Lizzy, ou même Scorpions, qui apparemment sont clairement dans le déclin le plus décevant si j'en crois ceux qui les ont vus récemment, ça devait valoir le coup.

Pain of Salvation est vraiment énorme, si tu connaissais pas, je ne saurais trop te conseiller de te plonger dans leur discographie, qui se révèle étonnamment et agréablement variée au fil des ans.
"One Hour By The Concrete Lake" est tout indiqué pour commencer, mais le climat un peu sombre par moments peut décontenancer, "entropia" et ses morceaux plus agressifs est tout aussi bon, même si j'ai une préférence pour le précédent, si tu préfères entamer dans l'ordre chronologique, "Remedy Lane" et "The Perfect Element, part I" sont certainement les joyaux de leur discographique, et leur petit dernier "road salt", lorgne du côté du Queen de la grande époque ("A Night at the Opera", "A Day at the Races", etc.) et baigne dans un rock rétro tout à fait bienvenu !

Avec ce groupe, d'un autre côté, pour moi tous les albums sont excellents, à ce rythme je vais te lister tous leurs disques XD.

Anathema, ça fait un moment que j'en lis des critiques favorables, va falloir que je me penche sérieusement sur leur cas.
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Nausicaa

Waouh, tu as du passer un sacré concert  :) Très bien narré en plus ! Mais ... pourquoi tant de haine envers les Gun's and Roses ??

Pour ma part, c'est un peu différent, étant donné que je suis une totale néophyte en la matière et que je ne connaissais pas vraiment les groupes qui passaient au Hellfest avant d'y aller  :rougit: Pour une première initiation c'était fort...
Du coup, j'ai découvert pas mal de groupes en live, dont Pain Of Salvation. Vrai coup de coeur ,  merci pour les conseils en tout cas, je me suis procuré l'intégral, j'ai plus qu'à écouter  :note: :note:

Anathema , je suis en train de découvrir aussi , ils sont particulièrement  charismatiques en live.

'Ils t'ont nommé tous deux leur Syd en ma présence.
Puisque Syd en leur langue est autant que seigneur,
Je ne t'envierai pas ce beau titre d'honneur.
Sois désormais le Syd;qu'à ce grand nom tout cède'' Corneille Le Cid

Vael

Et Down Naussica ... ? tu as aimé ?
Moi c'est King Ju, l'épouvantable épouvantail !

Nausicaa

Je les ai pas vu, et j'ai jamais vraiment écouté
Tu es fan :) ?
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Puisque Syd en leur langue est autant que seigneur,
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Sois désormais le Syd;qu'à ce grand nom tout cède'' Corneille Le Cid

Vael

http://www.hellfest.fr/artistes

tete d'affiche de Lundi quand même ! Et Rob Zombie ?

Mais ouaip fan ! mais carement ... !
Moi c'est King Ju, l'épouvantable épouvantail !

ZeZapatiste

hier, concert à Vienne, ben dedieu que c'était bien ! A la base c'était soirée Blues, mais ça tournait tout autant autour de la funk et de la soul.

Première partie : les Mountain Men, vraiment calé pour deux mecs (duo guitare/harmonica), avec une petite ambiance. Issus de la scène grenobloise (ça rajoute à leur crédit :D) :


Ensuite, Robert Randolph and The Family Band. Je les ai suffisamment présentés, et c'était sympa de les voir en live. la Family (pedal steel guitar, basse et batterie) c'était vraiment du haut niveau ! Ils sont passés chacun à tous les instruments et ils maîtrisent chacun les trois :)


Ensuite, Susan Tedeschi & Derek Trucks. La c'est la grosse armada : 11 sur scène dont deux batteurs, un putain de bassiste ultime. Derek Trucks c'est quand même un sacré guitariste !
Une calme, pas forcément révélatrice du style, mais yolie :


J'aime beaucoup Vienne. Même pour moi qui ait horreur de la foule, on peut être à la barre (déjà on y accède facilement : j'étais loin d'être le premier dans la file, et j'ai eu le temps de monter dans les gradins avant de me rendre compte que la barrière était à peine occupée), et surtout on n'est pas bousculé dans sa bulle personnelle. C'est un tout autre public que pour les autres concerts (surtout en salle), et c'est très agréable. Le théâtre a une atmosphère toute particulière. Bon, du coup c'était plutôt difficile pour les deux derniers groupes d'obtenir quelques réponses du public, faut vraiment aller les chercher (surtout avec la langue)

Ca a duré jusqu'à 1h du mat' (heure limite je crois, pour une zone habitée). Les Mountain Men étaient ensuite dans un petit club de jazz à côté, mais je devais me lever le lendemain, sinon j'y aurais été avec plaisir.

Du coup j'y retournerais bien lundi. Durant tout le festival y'a vraiment une programmation de fou, mais lundi c'est vraiment ultra cool avec Ahmad Jamal et Hiromi Uehara (si vous ne l'avez pas encore entendu jouer, go youtube now !). Ou au Miles Davis tribute (avec entre autres Marcus Miller, John Scofield, Herbie Hancock)
Let the sun shine in

Monsieur Manatane

J'ai un collègue de boulot qui y était a Vienne,je suis sur qu'il a du adorer d'après ce que tu m'en dis !
"Une poussière dans l'oeil...et le monde entier,soudain se trouble"  J.F

roger keith

X Japan juste énorme au Zenith, la setlist semblait un peu légère mais finalement elle était très bien et les nouveaux morceaux comme I.V. et Born to be free passaient très bien avec les anciens comme Silent Jealousy, Endless Rain et X. Art of life en dernier rappel c'était juste incroyable. Le son était saturait beaucoup, le matos du zenith tiens pas le choc avec du metal, mais personnnellement j'ai trouvé que ça allait quand même. Un putain de souvenir, le meilleur concert auquel j'assisté.

Petits aperçus





A noter: Yoshiki répond "je t'aime chéri" au début de la deuxième vidéo. En fait il me répond :lol:.

ZeZapatiste

Citation de: roger keith le 04 Juillet 2011 à 15:11Le son était saturait beaucoup, le matos du zenith tiens pas le choc avec du metal, mais personnnellement j'ai trouvé que ça allait quand même.
Boarf, pour DT je trouve que la qualité était plutôt pas mal. Et pourtant ils ne jouaient pas du bal musette.
Let the sun shine in

roger keith

La plupart ont eu franchement du mal, perso j'ai pris mon pied :coeur:

LaX

Franchement, j'ai pas grand chose à reprocher au Zénith non plus.

Soit, l'acoustique est loin d'être la plus ad hoc (contrairement à un paquet de salles au Japon, d'après ce que j'ai pu lire, au sein de certaines desquelles les revêtements en bois fournissent une réverbération nec plus ultra, et où, contrairement à nos stades et palais polyvalents estampillés omnisports et autres, la plupart des salles de concert seraient exclusivement dédiées à la musique) pour tous les genres musicaux, mais pour une structure de cette taille, elle s'en sort avec les meilleurs honneurs.

Après je dis ça, tout comme ZeZap, j'y suis jamais allé voir autre chose pour l'instant que des groupes qui tabassent quand même un minimum (Testament, Megadeth et le Priest en 2009, et à nouveau Judas cette année)...

En parlant du Zénith, The Australian Pink Floyd y passera le 26 Janvier prochain.
Les places en fosse sont à 67€50, je vais me prendre ça dès que possible.

Très prochainement, je vais rendre visite au supergroup Black Country Communion (pour rappel : Glenn Hughes -Trapeze, Deep Purple et Black Sabbath, entre autres- au chant et à la basse, Joe Bonamassa à la gratte et au chant sur certains morceaux, Derek Sherinian -deuxième comédien préposé aux claviers du théâtre de Morphée-, et enfin Jason Bonham, qui n'est autre que le fils du Bonzo du même nom, et actuel batteur du zeppelin et de son J.B.'s Led Zeppelin Experience) au Bataclan Mardi 19 Juillet, i.e. la semaine prochaine, avant de retourner les voir au High Voltage.

La rentrée va quant à elle se révéler très chargée :

- Steven Wilson sera en tournée pour la promo de son grace for drowning, faisant un détour au Bataclan Mercredi 26 Octobre.

- U.D.O, le groupe du blondinet hurleur et ancien chanteur d'Accept (dont l'ancien batteur joue également ici en tant que guitariste) passera le lendemain, Jeudi 27 Octobre, au Divan du Monde.

- Le festival de Death mélodique Neckbreaker's Ball IV, auquel participeront de grands noms tels que les Suédois de Dark Tranquillity (ça fera la 3ème fois, en ce qui me concerne), ou encore les Suisses d'Eluveitie, fera un crochet au Bataclan Mardi 8 Novembre.

- Le tribute band Brit Floyd jouera les grands classiques de nos idoles à l'Olympia Mardi 15 Novembre.

- Opeth et Pain of Salvation (quelle affiche ! j'en reviens toujours pas !) sèmeront leurs méfaits progressifs le lendemain au Bataclan, Mercredi 16 Novembre.

- Yes, avec Geoff Downes à la place de Wakeman, mais sans Jon Anderson (qui avait quitté le groupe en raisons de problèmes respiratoires je crois), se produira à l'Olympia le 19 Novembre.
Seul hic, comme pour toutes ces foutues productions Gérard Drouot, le billet n'est pas donné (ça oscille entre 62€ et 84€), y en a-t-il parmi vous qui comptent y aller ?

- Et enfin le joyau de Death mélodique Finlandais qu'est Amorphis viendra défendre son dernier bébé, At the Beginning of Times, Samedi 11 Novembre au Divan du Monde.

Ca va douiller !
"Most people think of us as a very drug oriented group. Of course we're not. You can trust us."

roger keith

Moi j'ai juste Rammstein à Bercy de prévu pour mars prochain.

Spike Sunderland

Joan Baez le 27 septembre au zénith de Rouen.  :)
I guess I'm just like a turtle
That's hidin' underneath its horny shell.

Nausicaa

Rouen quoi , normal , THE place to be :P

Citation- Opeth et Pain of Salvation (quelle affiche ! j'en reviens toujours pas !) sèmeront leurs méfaits progressifs le lendemain au Bataclan, Mercredi 16 Novembre.

J'y vais j'y vais !!!  ( enfin normalement ) :amour: :amour:

'Ils t'ont nommé tous deux leur Syd en ma présence.
Puisque Syd en leur langue est autant que seigneur,
Je ne t'envierai pas ce beau titre d'honneur.
Sois désormais le Syd;qu'à ce grand nom tout cède'' Corneille Le Cid

Spike Sunderland

Citation de: Nausicaa le 16 Juillet 2011 à 22:15
Rouen quoi , normal , THE place to be :P

Carrément hé hé  ^^, il y aura même Lenny Kravitz, Alice Cooper et Scorpions pour les mois d'octobre et novembre.
I guess I'm just like a turtle
That's hidin' underneath its horny shell.

GilFrippMour

Quelqu'un sait si Yes c'est bon en live ces derniers temps?
Je serais presque à la limite de me tâter d'envisager d'y songer.
"Imagines-toi une œuvre si gigantesque que le monde entier s'y reflète"
" Si l'on savait comment Mahler nouait sa cravate, on apprendrait plus qu'en trois années de conservatoire"

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