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chanson:high-hopes

High Hopes

High Hopes est une chanson de Pink Floyd sortie en 1994 sur l’album The Division Bell. Elle est composée par David Gilmour et sa femme, Polly Samson.

David Gilmour

David Gilmour interprétant le solo d’High Hopes lors de la tournée Division Bell, en 1995.

Paroles et traduction

High Hopes

(Gilmour, Samson)

Beyond the horizon of the place we lived
When we were young
In a world of magnets and miracles
Our thoughts strayed constantly and without boundary
The ringing of the division bell had begun

Along the Long Road and on down the Causeway
Do they still meet there by the Cut

There was a ragged band that followed in our footsteps
Running before time took our dreams away
Leaving the myriad small creatures trying to tie us to the ground
To a life consumed by slow decay

The grass was greener
The light was brighter
With friends surrounded
The nights of wonder

Looking beyond the embers of bridges glowing behind us
To a glimpse of how green it was on the other side
Steps taken forwards but sleepwalking back again
Dragged by the force of some inner tide

At a higher altitude with flag unfurled
We reached the dizzy heights of that dreamed of world

Encumbered forever by desire and ambition
There’s a hunger still unsatisfied
Our weary eyes still stray to the horizon
Though down this road we’ve been so many times

The grass was greener
The light was brighter
The taste was sweeter
The nights of wonder
With friends surrounded
The dawn mist glowing
The water flowing
The endless river

Forever and ever

“Hello?”
“Yeah”
“Is that Charlie?”
“Yes”
“Hello Charlie”
“Great!”

De grands espoirs

Par delà l’horizon d’où nous vivions
Quand nous étions jeunes
Dans un monde magnétique et miraculeux
Notre imagination débridée s’égarait constamment
L’heure du verdict approchait à grands pas

Sur la Long Road, au pied de la Chaussée des Géants
Se rencontrent-ils encore près de la Faille ?

Un ruban déchiré suivait nos pas
Se dérobant avant que le temps n’efface nos rêves
Semant la myriade de bestioles qui voulait nous ligoter au sol
Pour une vie vouée à une lente décadence

L’herbe était plus verte
La lumière était plus éclatante
Entourés d’amis
Les nuits d’émerveillement

Regardant par-delà les dalles du pont s’enflammant sous nos pas,
Pour apercevoir comme l’autre côté était vert
Nos avancées freinées par le somnambulisme
Traînés par la force d’une marée intérieure

Bien au-delà, des drapeaux déployés
Nous atteignions les hauteurs vertigineuses de ce monde rêvé

Éternellement envahis par le désir et l’ambition
Il reste encore une faim inassouvie
Nos yeux fatigués, encore perdus dans l’horizon
Revoyant tout ce chemin que nous avons parcouru

L’herbe était plus verte
La lumière plus éclatante
Les saveurs plus douces
Les nuits d’émerveillement
Entourées d’amis
La lumineuse rosée matinale
L’eau s’écoulant
La rivière éternelle

À tout jamais

« Allô ? »
« Ouais ? »
« C’est Charlie ? »
« Oui »
« Bonjour Charlie »
« Formidable ! »

The Causeway & The Cut

« Causeway » fait probablement référence à la « Giant’s Causeway » – la Chaussée des Géants. Elle est située en Irlande du Nord, sur la côte d’Antrim. La légende dit que c’est le géant Finn McCool qui l’a construite pour pouvoir se rendre en Ecosse (c’est juste en face) pour aller défier à la lutte un autre géant. Cette « chaussée » est comme « pavée » de pierres de lave basaltique hexagonales ou octogonales qui résultent d’une éruption vieille de 60 millions d’années. En se précipitant dans la mer, le basalte en fusion s’est cristallisé en prenant ces formes géométriques étonnantes qu’en France on appelle “orgues”. On peut voir ce genre de curiosité géologique en Auvergne, à Bort-les-Orgues, justement.

La Chaussée des Géants serait, selon la légende de Finn McCool, une culée de l’immense pont qu’il aurait construit pour aller défier son rival. L’autre culée serait la Grotte de Fingal, au nord de l’Ecosse, immortalisée par Mendelssohn et par… Pink Floyd en 1969, dans une pièce, Fingal’s Cave, destinée à la bande originale de Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni. Fingal’s Cave ne fut finalement pas retenue.

Voir la page dédiée à la Chaussée des Géants dans les dossiers du site.

« the Cut » – la Faille – fait probablement référence aux failles et falaises de la Chaussée des Géants. Il pourrait également s’agir tout simplement la séparation de l’océan entre l’Irlande et l’Ecosse.

The grass was greener

Affiche du film "Ailleurs l'herbe est plus verte"

« The grass is greener » (ou « The grass is greener elsewhere », ou encore « The grass is always greener on the other side ») est une expression anglaise comparable à celle, bien française, « C’est toujours mieux chez le voisin ». Autrement dit, que l’on n’est jamais content de ce que l’on a et qu’« ailleurs c’est toujours mieux ». Rapporté à High Hopes, l’homme deviendrait ainsi de plus en plus aigri avec l’âge.

The Grass is Greener est aussi une comédie des années 60 de Stanley Donen. Elle est sortie en France sous le titre Ailleurs l’herbe est plus verte (image ci-contre).

Message caché

Si on laisse le disque tourner dans le vide après High Hopes, on entend un conversation téléphonique entre Steve O’Rourke – ex-manager de Pink Floyd, décédé en 2003 – et Charlie, un des fils de David Gilmour. C’est paraît-il un clin d’œil à Steve O’Rourke qui voulait absolument participer à l’album. Grâce à la présence de cet enregistrement téléphonique sur le disque, c’est chose faite !

Tentative d'analyse (par Phégos)

Ouverture sur des tintements de cloches → l’heure du verdict est arrivé

Début du carillon → bat la mesure inexorablement (symbolique du temps qui passe ?)

« Beyond the horizon of the place we lived » description d’un lieu et d’un temps du passé

« When we were young » nostalgie de la jeunesse

« In a world of magnets and miracles » principe du c’était mieux avant

« Our thoughts strayed constantly and without boundary » l’enfance permet de se perdre dans son imagination sans restriction d’aucune sorte.

« The ringing of the division bell had begun » un évènement grave approche

Rythme plus accentué → une marche solennelle commence

« Along the Long Road and on down the Causeway » La marche suit une longue route qui fait grandir le narrateur (ici Long road est un programme de Cambridge censé faire grandir l’élève de son enfance à son âge adulte) jusqu’à un lieu mythique qu’est la Chaussée des Géants (homme de taille adulte peut être vu comme un géant par un enfant)

« Do they still meet there by the Cut ? » des gens (géants ?) se rencontraient près de la Faille de la Chaussée des Géants, mais interrogation sur cette habitude de rencontre. (cf infos déjà présentes sur la page du wiki)

« There was a ragged band that followed in our footsteps » le ruban pourrait symboliser l’histoire, la culture, la personnalité traînées par le narrateur

« Running before time took our dreams away » ici les rêves pourraient symboliser la vie du narrateur, il lui faut expliquer son histoire avant de mourir.

« Leaving the myriad small creatures trying to tie us to the ground » ici les fourmis peuvent représenter les maux et les souffrances subis par le narrateur, ces maux tendent à l’enterrer (et donc l’attacher au sol), l’histoire doit perdurer malgré les difficultés.

« To a life consumed by slow decay » Mais selon le narrateur cette histoire se retrouve entre les mains de gens décadents, l’espèce humaine devient décadente.

« The grass was greener » (cf infos déjà présentes sur le wiki à propos de la référence à « the grass is greener on the other side »)

« The light was brighter » Même idée, principe du c’était mieux avant

« With friends surrounded » nostalgie des amis probablement morts ou disparus

« The nights of wonder » références aux moments passés avec l’être aimé ?

« Looking beyond the embers of bridges glowing behind us » le temps presse pour passer de l’autre côté

« To a glimpse of how green it was on the other side » regard sur l’objectif de la marche (conquête d’un terrain voisin ? Je fais “la guerre” en philo cette année donc il se peut que je dise des conneries avec ce genre d’interprétation…). Ils regardent, ils n’ont aucune idée de « à quel point l’herbe est verte de l’autre côté » (peut-être pas plus verte)

« Steps taken forwards but sleepwalking back again » les doutes rongent le narrateur, après tout son ancien monde n’était peut-être pas si mal que ça.

« Dragged by the force of some inner tide » une force intérieure, une curiosité pousse le narrateur à aller de l’avant.

« At a higher altitude with flag unfurled » (à moins que je divague) c’est une conquête

« We reached the dizzy heights of that dreamed of world » le narrateur atteint son objectif qui, décrit ainsi, ressemble à un eldorado (et donc par définition n’existe pas)

Petite interlude instrumental qui marque l’arrivée du narrateur dans le nouveau monde

Retour des cloches, comme si l’histoire recommençait

« Encumbered forever by desire and ambition » le désir et l’ambition sont un poids pour le narrateur alors qu’il a atteint son but.

« There’s a hunger still unsatisfied » le narrateur n’a pas encore trouvé ce qu’il cherchait.

« Our weary eyes still stray to the horizon » le narrateur cherche plus loin encore.

« Though down this road we’ve been so many times » mais à la pensée du chemin déjà parcouru, une fatigue fait naître ce qui semble être une hésitation.

« The grass was greener » cf la petite note de fin

« The light was brighter » idem

« The taste was sweeter » rejoint la première phrase dans l’idée

« The nights of wonder » idem que « the grass was greener »

« With friends surrounded » idem

« The dawn mist glowing » demain est un nouveau jour où il est possible de faire d’autres choses, d’aller plus loin.

« The water flowing » l’eau pourrait symboliser la vie s’écoulant sans cesse

« The endless river » une rivière sans fin représentant l’histoire éternelle de l’être humain

« Forever and ever » accentuation de l’idée d’éternité de cette histoire

Solo de fin → donne une impression de se perdre dans les méandres du temps (impression personnelle, dites-moi franchement si cette remarque a sa place dans le wiki)

La petite note de fin : dans ce dernier refrain la correspondance des temps est floue et on ne sait si le narrateur parle du monde de son enfance ou du monde dans lequel il a débarqué. Dans la première option on en revient au premier refrain. Dans la seconde option cela signifierait que l’herbe était effectivement plus verte chez le voisin (on rappelle que Gilmour dit que High Hopes parle de son enfance à Cambridge et qu’au final il a remplacé Barrett dans le groupe Pink Floyd où il a connu une bien meilleure vie (sans doute) que durant ses études à Cambridge).

Idée générale Un narrateur, sans doute vieux et/ou proche de mourir, tente de transmettre son histoire. De son enfance où tout semblait merveilleux il a fallu grandir. Grandir est une épreuve éprouvante (la fatigue et l’hésitation à continuer sont évoquées) mais le narrateur a été poussé par le désir et l’ambition. Et jamais il n’a cessé de chercher à progresser. Et ainsi, selon le narrateur, en va-t-il du genre humain toujours à chercher à améliorer sa vie

Citations

Est-ce un hasard si High Hopes, l’ultime morceau du dernier album enregistré par Pink Floyd, parle de la vie à Cambridge du temps où j’étais adolescent ?

David Gilmour, Télérama, 2001.

Toutes les versions officielles

High Hopes sur The Division Bell

Pochette de The Division Bell

  • Durée : 8 min 31 s
  • Musiciens :
    • David Gilmour : chant (double-tracked), piano, guitare acoustique, basse, lap steel
    • Rick Wright : piano, synthétiseurs, orgue Hammond
    • Nick Mason : programmation et samples de batterie, batterie acoustique
    • Bob Ezrin : claviers, percussions
    • Guy Pratt : basse
    • Tim Renwick : guitare
    • Michael Kamen : arrangements orchestraux
    • Steve O’Rourke, Charlie Samson : conversation téléphonique (fin du morceau)
  • Navigation :

High Hopes sur Pulse

Pochette de Pulse

  • Enregistrement : Londres, le 20 Octobre 1994
  • Durée : 7 min 48 s
  • Navigation :


Le single High Hopes / Marooned

Pochette de High Hopes / Marooned



Le single High Hopes / Keep Talking / One of These Days

Pochette de High Hopes / Keep Talking / One of These Days


High Hopes sur Echoes: The Best Of Pink Floyd.

Pochette de Echoes: The Best Of Pink Floyd


Meilleures versions bootleg

High Hopes sur Psychedelic Soundcheck

Version de 10 min 11 s 1) enregistrée le 5 mai 1994 à Tampa. Il y avait peu de variations sur cette chanson pendant la tournée. Cette version sort du lot avec un final acoustique bien meilleur que dans les autres !

A Passage Of Time

Version de 7 min 50 s enregistrée le 13 septembre 1994 à Turin. Toujours ce même concert pour la qualité audio irréprochable des morceaux ! À noter que les versions de Gilmour (en 2002 et 2006) sont peut-être meilleures, mais ce n’est plus vraiment Pink Floyd.

Voir aussi

Liens externes



Commentaires



Auteurs de la page : manu (paroles, traduction, infos, note, mise en page), Stéphanie (traduction), Marion (traduction), Nicole (traduction), Walmour (citation, mise en page), Phégos (Tentative d’analyse) Meddler (bootlegs), Blue Berry (bootlegs), Alexis (mise en page).

1)
En réalité, le morceau se termine à 8 min 50 s
chanson/high-hopes.txt · Dernière modification : 20/09/2014 à 21:37 de blue-berry

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